vendredi 27 janvier 2017

La Voie de nos Grands-Mères ou le Coeur à l'Ouvrage...

Il est si simple de tricoter un pull...
Si facile de sauter une maille...
Et encore plus simple de laisser faire...
Jusqu'à constater qu'il y a un trou dans le pull une fois fini...
Ce n'est pas grave, "Il faudra faire avec !", dira-t-on négligemment...

 

Et pourtant, pour nos Grands-Mères, 
Le tricot était une affaire de patience et de persévérance !

Lorsqu'une maille sautait sans s'en rendre compte, 
Notre Grand-Mère prenait la peine de défaire le travail jusqu'à la maille qui avait sauté...
Et de recommencer tranquillement tout le travail déjà accompli...

Sans s'énerver, sans se plaindre, sans se raidir...

Tout cela avec le sourire, 
Cela faisait partie de l'ouvrage...
 

Nos Grands-Mères avait le Cœur à l'Ouvrage !

Que s'est-il passé pour que notre impatience 
Nous empêche de revenir en arrière ?
Et que les pulls soient de plus en plus troués ?

Où est donc passé notre cœur à l'ouvrage ?
Notre cœur tout court ?

Où est donc passé notre patience et persévérance destinée à tricoter notre vie ?
 

Tel un enfant livré à lui-même
Nous nous laissons aller dans la voie de la paresse...
 
Chaque conflit dans notre vie familiale
C'est comme une maille qui saute...
Une invitation à revenir sur l'ouvrage
Afin de rétablir la paix et l'harmonie...
 
 
A méditer : Lorsque vous avez "perdu le fil" avec l'enfant...
 
Vous vous posez un moment au calme et vous laissez la scène conflictuelle récurrente avec votre enfant se mettre en place dans votre esprit. Vous vous laissez imprégné de l'atmosphère générale, de l'énergie de votre enfant et de votre état intérieur...

Vous remontez alors le fil de l'histoire...Vous remontez le temps dans votre esprit afin de déterminer le moment où la maille a sauté...
Le moment où vous avez perdu le contact profond et sincère avec votre enfant...
Contact profond qui est le gage de la compréhension mutuelle...l'entente mutuelle...

Conscient du moment où vous avez lâché le contact, vous réalisez l'erreur, la vôtre, la sienne, et vous comprenez ce qui est à ajuster, à reprendre...toute simplement...
En toute humilité...

Vous permettant ainsi d'actualiser votre regard sur l'enfant et sur vous-même...



Le temps reprend son cours...
Le Coeur à l'Ouvrage...

Jusqu'à la prochaine maille qui sautera...

Patience et Persévérance !

jeudi 26 janvier 2017

Burn Out des Mères ou le Syndrome d'Epuisement Maternel (S.E.M.) Saison 01 Episode 01

Mères,
n'attendons pas le burnout
pour réagir !


Avant nous parlions du surmenage : sur menage...sur ménage...la mère dépassée par les tâches ménagères qui n'a plus de répit entre les enfants, la maison, le travail et les exigences d'un mari qui semble se la couler douce dans ce décorum...

Le raz-le-bol général prend le dessus, elle n'a plus de jus, plus le goût de rien et c'est la descente aux enfers...

Entre celle qui se tait et pense qu'elle n'est bonne à rien, même pas bonne à être dans sa maison ni au lit avec son mari et qui rêve de s'endormir pour ne jamais se réveiller et celle qui explose de colère et envoie tout balader, mari et enfants, pour respirer et voir ailleurs si l'herbe est plus verte, il y a une déclinaison de mères qui souffrent dans leur quotidien et pleurent  leurs sentiments d'injustice et d'impuissance en cachette dans leurs toilettes.

Si vous vous reconnaissez quelque part dans cet éventail de mères au bout du rouleau, il est temps de réagir pour ne pas perdre le chemin de l'amour, de la maison et des enfants...bref de la famille !

Burnout des Mères
Saison 01 Episode 01

Commençons par réfléchir sur le sens du mot surmenage à travers son origine...
Référence : Le Robert, Dictionnaire Historique de la Langue Française sous la direction de Alain REY

Kirikou de Michel Ocelot
Le mot Surmenage vient de surmener, venant lui-même de mener et dont l'origine est la suivante : (980) d'un latin minare, forme active qui s'est substituée à la forme classique minari  "menacer". Le changement de sens s'explique par l'usage du mot dans la langue rurale et populaire. On est passé du sens initial de "menacer les bêtes du fouet pour les faire avancer" à la valeur extensive de "conduire les animaux". Ce sens s'est d'ailleurs perpétué dans le roumain mîno "conduire le bétail", le calabrais minare "aiguillonner les bêtes" et, jusqu'en français dans le sens spécialisé en vénerie de "poursuivre, harceler l'animal". (1160)

Cependant, dès ses premières attestations, mener a un sens plus général "accompagner quelqu'un en le dirigeant", qui tend depuis l'époque classique à céder du terrain à son composé emmener. L'idée de direction est plus ou moins colorée par l'idée accessoire de fermeté ou de contrainte (v. 1080), comme dans "mener quelqu'un à la potence". Toujours avec la notion de "direction dans un déplacement", le verbe signifie "faire avancer en marchant à la tête" (v. 1170), que l'objet soit animal, un groupe, un cortège, notamment dans le contexte de la danse "mener le bal" (v. 1120). Le verbe est alors quasi synonyme de conduire. La valeur figurée de "commander" s'ajoute à celle d'"aller le premier" en sports où mener une course c'est "être en tête, avoir l'avantage". Puis vient début du XVIIè s. "mener à la baguette", mener par le bout du nez", "ne pas se laisser mener". Le verbe exprime aussi l'idée de "contrôler, faire aller une chose en la contrôlant" (v. 1175). D'autres emplois figurés : "mener sa barque",  "mener une vie (sainte ou scandaleuse)" (v. 1180).

Quant à surmener il proviendrait au XIIIè s. de sormener "entraîner" et s'est surtout répandu au IXè s. au sens physique de "fatiguer (une bête) outre mesure" puis plus couramment pour "éreinter, exténuer quelqu'un".

Enfin on reconnaît surmenage en 1845 dans la médecine vétérinaire comme "action de surmener un animal", plus souvent employé pour une personne avec son sens médical d'"état d'une personne surmenée" (1864), devenu usuel.

Du surmenage au Burn out, burnout.

Venons-en à la langue anglaise qui ne cesse de prendre du terrain dans la presse Française que les gens imitent sans réfléchir...
L'Académie Française nous présente du reste son origine en disant :
"Ce terme anglais, emprunté au vocabulaire des techniques spatiales, a dans ce domaine très spécialisé des équivalents français.
La presse s’en est fâcheusement emparée pour désigner ce qui s’intitule proprement le « syndrome d’épuisement professionnel » et, plus souvent encore, l’état d’intense fatigue, la sensation d’avoir perdu toute énergie auxquels font allusion les commentateurs sportifs lorsqu’ils disent familièrement qu’un joueur ou un athlète est « carbonisé », « vidé », etc.
Dans tous les cas, on aura recours aux termes français et on évitera de faire usage de ce mot anglais.

Le dictionnaire d'Oxford définit le burn out dans son sens premier : "Cease to function as a result of excessive heat or friction" ce qui veut dire : "cesse de fonctionner par une chauffe ou friction excessive". Une définition qui concerne donc les machines.

En bref et étymologiquement parlant : 
Pour les Francophones, la Mère est une bête...
Pour les Anglophones, la Mère est une machine ! 
Et
Pour les Mères, il s'agit tout simplement du...
"Syndrôme d'Epuisement Maternel"
S.E.M.
Nous récoltons ce que nous semons...

Les femmes qui s'en sortent le mieux, sont celles qui sont les plus aisées matériellement, de par leur famille, leur mari et/ou leur travail. Elles ont des employés - les employés de maison - qui vont les aider à assumer leurs tâches ménagères ce qui leur donnera du temps pour être en famille et/ou pour travailler plus et gagner plus.

Les femmes plus simples doivent jongler avec tout. Certaines ont de la chance : tout se passe bien ! De la chance ou tout simplement elles ont bien choisi leur mari. L'amour anime la maison et chacun, dans sa maturité d'adulte, assume les responsabilités de la maison et de la famille.

Famille Pingouin de Ambre Nicolas
Par contre, il y a des femmes simples qui doivent jongler avec tout, toutes seules, espérant que leur mari mette la main à la pâte...
Des maris qui feignent de ne pas comprendre  ce qu'elles demandent, ne prennent aucune initiative à la maison...bref se montrent de pitres "aides" jusqu'à ce qu'elles se transforment en mégères - celles qui crient de désespoir de devoir tout faire - ou en Cendrillon  - celles qui se courbent en 50 pour ne pas réveiller la bête - et chacune finissant par ne plus rien demander...et faire tout, toute seule !
Par contre, les maris ont faim, très faim, jour après jour, comme les enfants d'ailleurs, et veulent que leur maison soit toujours en ordre, ou pas, et que les enfants soient toujours sages comme des images, etc. Bref le mari a des exigences encore et encore que la femme exècre de plus en plus à satisfaire ! 
Si en plus, c'est elle qui ramène la plus grande partie du revenu de la famille, alors là, c'est le pompon ! L'injustice bat son plein ! La fatigue aussi !
Cette fatigue qui se cumule depuis les grossesses et les accouchements dont elles n'ont pas pu complètement récupérer, ni les nuits hachées des premières années que l'enfant ne fait pas vraiment...
C'est pour ces femmes-là que la famille dont elles avaient tant rêvée avec l'amour et la joie promises deviennent un vrai calvaire...

Il est temps de réaliser quelle mère vous êtes et ce que vous souhaitez vraiment vivre à la maison avant de perdre le goût de vivre...

Le mieux serait même de bien réfléchir avant de faire l'amour avec un homme qui pourrait devenir le père de vos enfants et l'homme de la famille, de la maison et de votre vie !

Le monde perdu de Mu de Louis-Claude Vincent