mercredi 15 février 2017

Burnout des Mères Saison 01 Episode 04 - Sensibilité Vs Vulnérabilité

Sensibilité Versus Vulnérabilité


...Et c'est là son moindre défaut, certaines jeunes Mères pensent
qu'elles peuvent tout faire comme avant...
Vivre comme avant d'être enceinte...
Comme avant d'avoir des enfants...

Et pourtant, ce ne sera plus jamais comme avant !
La jeune femme en devenant Mère
devient LA figure d'attachement de l'enfant...
Et ça, ça change tout !

Revenons donc sur la Théorie de l'Attachement de John Bowlby pour comprendre LA figure d'attachement que la Mère représente dans le cœur d'un enfant...et de tout être humain qui vient de naître !
Tout le monde parle de cette Théorie. Elle est une évidence pour certains et restent un mystère, voire un mystère occulte pour d'autres.
Et pourtant, à qui veut bien se donner la peine, la Théorie de l'Attachement de John Bowlby révèle ou rappelle à Nous Tous - la Société, les Familles, les Pères et les Mères  -  une réalité essentielle : 


La Mère représente pour l'Enfant
LA Figure d'Attachement qui lui garantit
la confiance nécessaire à son développement harmonieux.

Avant de plonger dans cette réalité passionnante de la Théorie de l'attachement, tournons-nous vers notre bon sens de Mère et un de nos plus beaux cadeaux de vie : la sensibilité !

Place de l’Église du Village de Clans (06)
Enceinte, la jeune femme se découvre une sensibilité nouvelle !  Plus sensible à certaines odeurs ou certains sons, textures, saveurs, images, etc., tous ses sens semblent exacerbés lorsqu'ils ne sont pas à "son goût" et réclament douceur et amour.
Les femmes hindoues par exemple le savent bien puisque, durant la période de leur grossesse, elles se tiennent à l'écart de tout ce qui va à l'encontre de la vie et de la douceur (pas d'images ou de musiques violentes, etc.).

Pourquoi ? Parce qu'un bébé est tout doux et tout mignon...Et que la femme enceinte se prépare à être Mère, une Mère attendrie par tant de douceur à venir...
Et une telle tendresse s'avère nécessaire pour prendre soin d'un être autour duquel l'attention va devoir être pleine et constante. Car il ne s'agit pas de prendre soin de son bébé de temps en temps. Non ! La Mère en prend soin tout le temps, nuit et jour, jour après jour, sans jour de congés, sans temps de pause...

Pour certaines Mères, c'est un pur bonheur, une période à vivre pleinement, une période qui ne dure pas...elles le savent bien ! Alors il faut en profiter de cette douceur, de toute cette tendresse qui est là en abondance, dans le cœur d'un bébé et d'un tout petit enfant ! 
Elles le sentent dans ce "bain d'ocytocine" de la période de la grossesse et de l'allaitement...cette hormone dont nous parle Kerstin Uvnas Moberg avec tant de simplicité et qui fait écho à l'amour charnel entre un homme et une femme. L'enfant n'est-il pas le fruit d'un amour entre un homme et une femme ?

C'est la période naturelle de la maternité dans la vie d'une femme et cette période dure le temps de l'autonomisation de l'enfant au regard de ses besoins primaires. 
Dans toutes les traditions, cette période dure 7 ans, âge où les systèmes digestif et locomoteur sont aussi matures que celui de l'adulte. 7 ans dans le giron quasi exclusif de la mère pour se préparer à explorer le monde en douceur avant de mûrir dans la société dans le giron du père...

7 ans...l'âge où l'enfant peut retarder ses besoins primaires et réguler ses émotions, fruit de la transmission maternelle.
7 ans...l'âge de raison où le langage acquis de l'oral  (ce n'est pas un hasard si nous parlons de "la langue maternelle") permet à l'enfant d'accéder aux apprentissages scolaires et de la vie en général.
7 ans...c'est aussi la durée de test d'un couple ! (Aïe, nous verrons cela plus tard...)
7...jours pour créer la vie sur Terre (Nous reviendrons sur le 7...)

Une logique de développement de l'enfant, de tout être humain et un bon sens qui autrefois était largement partagé par Nous Tous ! Et le père en premier, ravi que sa compagne et la mère de ses enfants prenne soin des enfants en bas âge.

Ainsi, en étant enceinte et en portant l'enfant à venir, la femme réveille en elle une qualité bien particulière et bien souvent ridiculisée dans notre société actuelle... 
LA SENSIBILITÉ !

Enceinte, la jeune femme devenant Mère se sent plus sensible, voire vulnérable à ce qui se dit et se vit autour d'elle. Les gestes et les mots environnants sont perçus différemment et la touchent autrement...surtout ceux venant de celui qu'elle aime et avec qui elle a choisi de fonder une famille...

Et de la sensibilité à la vulnérabilité...il n'y a qu'un pas ! Il suffit d'un mot ou d'un geste pour que la Mère se sente blessée...car elle est fatiguée...
Et oui, même si la maternité apporte beaucoup de tendresse et d'amour, la période requière aussi beaucoup d'énergie et peu de repos...ce qui peut, par CUMUL DE LA FATIGUE, entraîner une FATIGUE NERVEUSE qui se caractérise justement par la VULNÉRABILITÉ : la Mère se sent alors non seulement touchée, mais blessée...n'ayant plus de résistance à la pression / tension extérieure...
Blessure après blessure, cela se transforme en rancœur et conduit au germe du burnout...si rien ne vient calmer ces blessures.

Revenons un instant au Dictionnaire Historique Le Robert...
Sensible est un adjectif (v. 1265) venant du latin sensibilis "qui tombe sous le sens, tangible" et se précise "ce qui est perçu par les sens" (depuis le XVIè s.) et prend un sens particulier en 1656 de ce qui est clair, évident" et "qui se laisse touché par..." à différencier de vulnérable dont le sens est "qui peut être blessé".

Intéressant car la SENSIBILITÉ est nécessaire à la Mère pour prendre soin d'elle-même et du bébé qui se prépare durant la grossesse. Une sensibilité fort utile lors des premiers soins et ce jusqu'à l'autonomie de l'enfant.

La sensibilité de la Mère est donc son meilleur atout pour prendre soin de l'enfant, pour ressentir ses besoins comme une évidence, comme quelque chose qui tombe sous le sens. Tout devient du bon sens !

Seulement si le mari devenant père considère cette sensibilité comme de la sensiblerie (Monsieur Le Robert nous dit qu'il désigne "péjorativement une sensibilité outrée, déplacée"), alors la Mère qui n'ose pas décevoir son amoureux se pliera à sa volonté et taira sa sensibilité...ou voudra la revendiquer si haut et fort qu'il n'y aura pas de place pour cette sensibilité...

La soumission et le combat ne laisse malheureusement aucune place à la sensibilité...

 Car la sensibilité s'exprime dans le silence, le calme, la paix, la réceptivité !
La réceptivité, c'est...
un état en soi qui accueille et n'attend rien,
qui écoute et ne pense rien,
qui est là pour l'autre telle une mère offrant le sein à l'enfant qui a soif ou faim
sans état d'âme, mais avec sérénité.


L'harmonie en famille repose donc sur 
la sensibilité de la Mère et sa capacité à se ménager pour ne pas sombrer dans la vulnérabilité où tout devient souffrance !
 
Cette sensibilité de la Mère est à la base de la Théorie de l'Attachement.
C'est ce que nous découvrirons vite et bien lors du prochain épisode...
A suivre !

vendredi 10 février 2017

Burnout des Mères Saison 01 Episode 03 - Se ménager...et Vivre !

Se ménager...ou Mourir !
Se ménager...et Vivre !



Pour résister à la tension environnante, il faudrait que la Mère se ménage...autant qu'elle cherche à ménager tout le monde pour que la paix et l'harmonie règne en famille et à la maison...
Se ménager...Ça fait un peu vieillot ou plan plan non ?
Se ménager...Cela n'existe même par dans le "dictionnaire - correcteur orthographique" Microsoft ! Il est possible de ménager quelqu'un mais pas soi-même...Le verbe n'est pas transitif ! 


Et pourtant...Les Mères ne sont ni des bêtes, ni des machines...Et elle ont besoin de se ménager autant qu'elle ménage tout le monde si elles ne veulent pas s'écrouler un jour...telle une mule trop chargée !

Il va bien falloir se considérer comme une personne à part entière et prendre autant soin des enfants et du mari que de soi-même !

Rappelons que dans le Dictionnaire Historique Le Robert, ménager a le sens de "traiter avec égard" (1628), "avec indulgence et bonté" et "épargner à quelqu'un un danger, la fatigue" (1646). De son côté, Monsieur Larousse est clair : ménager, dans son sens premier, c'est "ne pas faire d'efforts inutiles, ne pas abuser de ses forces, faire attention à sa santé". Il donne pour seul exemple : "Vous êtes encore convalescent, ménagez-vous". Et oui, c'est ce que dit le médecin a un malade...

Mais la femme qui devient Mère n'est pas malade ! 
Être Mère n'est pas une maladie ! 
Non...mais c'est une étape de développement aussi importante que la puberté...aussi essentielle que la ménopause...

Certes la femme qui devient Mère n'est pas malade mais elle a tant à faire...qu'elle ne doit pas faire d'efforts inutiles, ne pas abuser de ses forces en se prenant pour Wonderwomen (Nous reviendrons sur Madame WonderWomen un jour car elle vaut le détour...et notamment son "père" !) et...faire attention à sa santé  ! 

L'enjeu et la clé de tout est là : 
Faire attention à sa santé ! 
Car une Mère fatiguée...épuisée...
C'est toute une famille et une maison sur le flan !

Alors faisons le point sur cette fameuse tension environnante qui implique une résistance à toute épreuve de la mère :

Tout commence par une joie immense : une rencontre, une histoire d'amour, un rêve de fonder une famille...et l'enfant arrive !  L'amour donne des ailes... La jeune femme a de l'énergie en abondance...rien ne l'arrête...Jusqu'aux premières fatigues qu'elle ressentira plus ou moins tôt lors de la grossesse...Une fatigue nouvelle qu'elle ne connaissait pas ou plus depuis la puberté...

Tout bouge en elle...tout se transforme...C'est le point de non retour...
Tout sera désormais différent...
Que la jeune femme le veuille ou non...
Que le jeune homme le comprenne ou pas... 

A partir de là, on peut compter l'énergie mobilisée par la jeune femme devenant Mère...et non celle de l'homme ! 
Car même si chacun revendique l'égalité - certaines femmes pour le travail et certains hommes pour la garde des enfants - il est nécessaire d'être réaliste : c'est la femme qui est enceinte, c'est encore elle qui accouche puis allaite/nourrit et prend soin des besoins du nouveau-né et c'est encore vers elle que le bébé et le jeune enfant se tournera pour ses moindres besoins primaires.
C'est ainsi ! La Nature est ainsi faite ! 
L'égalité des hommes et des femmes ne pourra pas aller contre nature au regard des besoins de l'enfant.

Donc, si nous comptons l'énergie mobilisée par une jeune Mère sur les 7 premières années de la vie de l'enfant, voilà le résultat : 

+ 9 mois de grossesse requiert une bonne dose d'énergie !

- une transformation radicale du corps et une attention permanente 24h sur 24h et 7j sur 7j aux besoins de l'enfant qui se prépare dans le ventre : adaptation de l'alimentation, du sommeil et des activités physiques 
- une maturation psychique : c'est le deuil de l'adolescente éternelle et l'entrée dans le monde adulte que l'arrivée du bébé impose !
- maturation spirituelle : les choix n'engagent pas que soi mais aussi l'enfant

+ 1 accouchement requiert une méga dose d'énergie !

- douleur de l'enfantement
- actes médicaux plus ou conséquents physiquement
- peurs de l'inconnu ("effet de la première fois")
- apparition d'un "trou énergétique"

+ les quarante premiers  jours après l'accouchement nécessite beaucoup d'énergie pour récupérer des forces...

- réaménagement physique complet de la sphère intime
- mise en place de la lactation pour celles qui allaitent
- prise en main de l'alimentation pour les autres 
- réponse aux besoins de l'enfant 24h sur 24h 7j sur 7j
- préoccupation maternelle (Cf. Winnicott) : développement de l'estime de soi en tant que Mère suffisamment bonne pour être là dans la douceur et la compréhension

+ les premiers mois et les premières années de l'enfant requièrent toujours une immense dose d'énergie pour faciliter l'autonomisation de l'enfant (régulation du sommeil, de l'alimentation, du développement locomoteur, du langage, des relations interpersonnelles, des émotions, de l'apprentissage, etc.) tout en le protégeant des dangers

Dès lors que l'aîné a 7 ans, la Mère commence à sentir le résultat de sa patience, de ses efforts, de son abnégation, de tant d'énergie donnée avec amour et/ou persévérance à l'enfant.

Tout va bien quand le Père comprend et soutient la Mère...

+ Pour chaque enfant, on multiplie la dose d'énergie nécessaire, car chaque enfant a les mêmes besoins de soin et d'attention de la part de sa Mère en tant que figure d'attachement.

+ A cela s'ajoute la tenue de la maison et le travail, plus ou moins à "plein temps" qui requiert beaucoup beaucoup d'énergie !

De son côté le Père continue ses activités et aidera ponctuellement - ou pas -  la Mère lorsqu'elle se sentira fatiguée ou débordée. Nous mesurons l'aide du compagnon à celle que le fils devenu père avait avec sa propre mère. S'il ne faisait rien pour aider sa mère, il n'a pas de raison d'en faire plus pour son épouse...Question de bon sens ! La Mère espère juste qu'il changera pour elle, pour l'enfant...mais cela se fait tellement quand Monsieur a envie et non quand mère ou enfant a besoin...

Pour peu que le mari regarde tout cela avec regret...Regret de ne plus être tous les deux, de ne plus être le centre d'attention de la femme qui a disparu sous les traits d'une Mère, alors là...vient la descente aux enfers ! La pression va monter, peu à peu, monter jusqu'à ce que la situation implose ou explose !

Nous nous retrouvons dans la loi d'Ohm...la loi d'Homme !


La Mère a tant à faire...
Et si peu pour se reposer et se ressourcer...
Que cela finit par casser...
Si le Père n'est pas compréhensif !

Et la Mère ne comprend pas non plus pourquoi...elle en est arrivée là !

Avant elle aurait pu tout mener de front, invincible qu'elle était...
Oui, mais c'est oublier qu'entre temps elle est devenu Mère...Elle n'est plus dans les mêmes conditions physiques, psychiques et spirituelles que lorsqu'elle était adolescente, célibataire ou juste en couple. "On va pas se mentir !" 

Et c'est là son moindre défaut, la jeune Mère pense qu'elle peut faire comme avant...
Vivre comme avant d'être enceinte...Comme avant d'avoir des enfants...


Et pourtant, ce ne sera plus jamais comme avant...
La jeune femme en devenant Mère est devenue LA figure d'attachement de l'enfant...
ce que nous revisiterons dans le prochain épisode !

vendredi 3 février 2017

Burnout des Mères Saison 01 Episode 02 - La Loi d'Ohm ou d'Homme

La Loi d'Ohm Version Super Yin
La Loi d'Ohm ou...
...la Loi d'Homme !
ou 
La résistance des Mères
à toute épreuve

Après un regard sur l’étymologie et l'Histoire du sens de nos bons vieux mots - et maux aussi ! - tels que surmenage, tournons-nous vers la Physique...

La Physique et les Sciences Physiques permettent d'observer des phénomènes et d'en conclure des Lois, les Lois de la Physique

Qui dit "loi de la physique" dit "loi du corps" puisque le corps est la dimension physique de notre être. (Nous découvrirons tout au long de la série que nous avons plusieurs dimensions, ce que les Sciences Physiques ont du mal à percevoir et donc à reconnaître..Mais peu importe !)

Longtemps réservée et préférée des garçons et des hommes, les Lois de la Physique s'appliquent pourtant tout aussi bien  aux hommes qu'aux femmes et donc...aux Mères !

Parlons donc de la Loi d'Ohm (cours de Physique des élèves de 4ème du collège)

Cette loi présentée par le physicien allemand Georg Simon Ohm en 1827 dit :  
La Résistance R d'un dipôle est égal au quotient de sa Tension T par l'Intensité du courant
ou encore :
U = R .  I   où U est la tension, R la résistance et I l'intensité

Ce qui veut dire que la Tension aux bornes d'un conducteur ohmique (Résistance) est proportionnelle à l'Intensité du courant qui le traverse.

Si la Résistance est la Mère et sa relation avec l'environnement l'Intensité du courant, nous pouvons donc en conclure que :
la Résistance de la Mère est proportionnelle à la Tension environnante !

En bref, plus la Tension environnante est Intense, 
plus cela requiert de Résistance de la part de la Mère

Ce qui veut encore dire que...

Quelle que soit la tension environnante, la Mère doit être résistante !

  Mais peut-elle résister à toutes les tensions ? Tout le temps ?
Même une machine finit par exploser par surtension
et un animal finit par n'être plus bon à rien par surmenage...

La Tension c'est quoi ? C'est ce qui nous tend, nous raidit...jusqu'au mal de nuque par exemple !
D'où vient cette tension ? La Tension vient de tout ce qui nous énerve ou nous agace...
Il suffit donc de faire la liste de tout ce qui nous agace au fur et à mesure du quotidien et nous avons alors une bonne idée de la source de notre Tension...

Comment réduire cette Tension ? 

En prenant les choses du bon côté, en mettant de l'eau dans son vin, en voyant le verre à moitié plein, en positivant, en tempérant, en lâchant prise, en laissant faire, en...ci, en...cela... en ménageant le tout dans la maison et la famille !

Ah "ménager", nous revoilà sur notre premier mot : surmenage ! Pour cela, il faut commencer par se tourner vers le mot "ménage" :  toujours selon le Robert Historique, ménager vient de maisnage (v. 1165) puis mainage et enfin ménage (XIIIè s.) et est dérivé de l'ancien verbe manoir "demeurer". Les expressions arrivent alors telles que faire son ménage : "faire ses affaires" (1546), le sens moderne de "tout ce qui concerne la vie matérielle du foyer, notamment les soins matériels qui assurent l'ordre et la propreté de l'intérieur" (XVIè s.) d'où faire le ménage  (1659). Parallèlement,  depuis le XIIIè s., le mot désigne la cohabitation entre un homme et une femme dans le cadre du mariage "être en ménage". Ménager vient donc de ménage dans le sens "habiter" (1309) puis "vaquer aux soins du ménage" jusqu'au sens moderne dont l'idée principale est d'"arranger, préparer avec soin" (1570), "tirer le meilleur parti" (1571), "disposer avec soin et prudence" (1570) jusqu'au sens de "traiter avec égard" (1628), "avec indulgence et bonté" et "épargner à quelqu'un un danger, la fatigue" (1646). Il est intéressant de noter que non loin de là le mot "ménagerie" signifie depuis que Louis XIV en a installé une à Versailles "un endroit où sont rassemblés les animaux dangereux, exotiques ou rares" après avoir été plus communément  l'administration d'une ferme (v. 1585), y compris les animaux.

Donc il s'agirait pour la Mère de ménager le tout dans la maison et la famille !
Ménager qui ? Quoi ? La chèvre et le chou ? Qui est la chèvre ? Qui est le chou ?
Le mari ? Les enfants ?

Comme disent certaines Mères, il faut ménager le monstre qui dort...en chacun, le mari fatigué et énervé, les enfants fatigués et énervés...ce qui finit par énerver et fatiguer...
Dans le Bouddhisme tibétain, la colère fait partie des trois poisons de l'être. 
Dans la famille et la maison aussi !


Revenons à notre Loi d'Ohm, l'intensité, la tension et la résistance.

Résistance de la Mère version Super Yang
A force de ménager un mari ou des enfants pour qu'ils s'énervent le moins possible, la mère se plie en 50 pour que tout se passe au mieux en rêvant en secret d'une paix durable qui n'arrive jamais...jamais...jusqu'à ce qu'elle n'en puisse plus de vouloir ménager la chèvre et le chou. 

Quelque chose finit par lâcher en elle. Elle n'arrive plus à ménager le tout, elle n'arrive plus à faire ce qu'elle savait si bien faire jusque-là. Et elle ne comprend pas...pourquoi elle est dans un tel état...

Le temps passant, le temps l'usant...silencieusement... 

Tout devient une corvée et chaque corvée devient une montagne toujours plus haute chaque jour : les courses, le ménage, la cuisine, le travail, les devoirs des enfants, les repas, les les les...

Encore et encore,
Jour après jour, 
Sans fin ni loi !
La Mère qui ménage tout le monde dans le temps
en s'oubliant elle-même tout le temps
casse sa Résistance
Sa loi d'Ohm...Sa loi d'Homme !


Voilà où se niche l'épuisement de la Mère...sa perte de résistance !

Entre la Résistance super Yin de la Mère qui finit par s'effondrer en pleurant, telle Alice se noyant dans ses larmes...
et la Résistance super Yang de la Mère qui finit par combattre en criant, telle une mégère qui se hérisse de Haine (et pour la petite pause humour : vous savez comment font les hérissons pour faire l'amour ? Ils font très très très attention...)...
Il y a une Mère qui, au plus profond d'elle-même, est bien triste de la situation...

Il est temps que la Mère apprenne à se ménager...
Pour éviter le surmenage...

Mais pourquoi est-ce plus facile à dire qu'à faire ?


Nous le verrons dans le prochain épisode !