BURN OUT - LA SERIE

Mères, n'attendez pas le burnout pour réagir !

Avant nous parlions du surmenage : sur menage, sur ménage, la mère dépassée par les tâches ménagères qui n'a plus de répit entre les enfants, la maison, le travail et les exigences d'un mari qui semble ne pas comprendre...

Le raz-le-bol général prend le dessus, elle n'a plus de jus, plus le goût de rien et c'est la descente aux enfers...

Entre celle qui se tait et pense qu'elle n'est bonne à rien, même pas bonne à être dans sa maison ni au lit avec son mari et qui rêve de s'endormir pour ne jamais se réveiller et celle qui explose de colère et envoie tout balader, mari et enfants, pour respirer et voir ailleurs souffler ou se sentir vivre, il y a une déclinaison de mères qui souffrent dans leur quotidien et pleurent  leurs sentiments d'injustice et d'impuissance en cachette !

Si vous vous reconnaissez quelque part dans cet éventail de mères au bout du rouleau, il est temps de réagir pour ne pas perdre le chemin de l'amour, de la maison et des enfants...bref de la famille !

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Burnout des Mères
Saison 01 Episode 01

Commençons par réfléchir sur le sens du mot surmenage à travers son origine...
Référence : Le Robert, Dictionnaire Historique de la Langue Française sous la direction de Alain REY

Le mot Surmenage vient de surmener, venant lui-même de mener et dont l'origine est la suivante : (980) d'un latin minare, forme active qui s'est substituée à la forme classique minari  "menacer". Le changement de sens s'explique par l'usage du mot dans la langue rurale et populaire. On est passé du sens initial de "menacer les bêtes du fouet pour les faire avancer" à la valeur extensive de "conduire les animaux". Ce sens s'est d'ailleurs perpétué dans le roumain mîno "conduire le bétail", le calabrais minare "aiguillonner les bêtes" et, jusqu'en français dans le sens spécialisé en vénerie de "poursuivre, harceler l'animal". (1160)

Cependant, dès ses premières attestations, mener a un sens plus général "accompagner quelqu'un en le dirigeant", qui tend depuis l'époque classique à céder du terrain à son composé emmener. L'idée de direction est plus ou moins colorée par l'idée accessoire de fermeté ou de contrainte (v. 1080), comme dans "mener quelqu'un à la potence". Toujours avec la notion de "direction dans un déplacement", le verbe signifie "faire avancer en marchant à la tête" (v. 1170), que l'objet soit animal, un groupe, un cortège, notamment dans le contexte de la danse "mener le bal" (v. 1120). Le verbe est alors quasi synonyme de conduire. La valeur figurée de "commander" s'ajoute à celle d'"aller le premier" en sports où mener une course c'est "être en tête, avoir l'avantage". Puis vient début du XVIIè s. "mener à la baguette", mener par le bout du nez", "ne pas se laisser mener". Le verbe exprime aussi l'idée de "contrôler, faire aller une chose en la contrôlant" (v. 1175). D'autres emplois figurés : "mener sa barque",  "mener une vie (sainte ou scandaleuse)" (v. 1180).

Quant à surmener il proviendrait au XIIIè s. de sormener "entraîner" et s'est surtout répandu au IXè s. au sens physique de "fatiguer (une bête) outre mesure" puis plus couramment pour "éreinter, exténuer quelqu'un".

Enfin on reconnaît surmenage en 1845 dans la médecine vétérinaire comme "action de surmener un animal", plus souvent employé pour une personne avec son sens médical d'"état d'une personne surmenée" (1864), devenu usuel.

Venons-en à la langue anglaise qui ne cesse de prendre du terrain dans la presse Française que les gens imitent sans réfléchir...
L'Académie Française nous présente du reste son origine en disant :
"Ce terme anglais burn out, emprunté au vocabulaire des techniques spatiales, a dans ce domaine très spécialisé des équivalents français.
La presse s’en est fâcheusement emparée pour désigner ce qui s’intitule proprement le « syndrome d’épuisement professionnel » et, plus souvent encore, l’état d’intense fatigue, la sensation d’avoir perdu toute énergie auxquels font allusion les commentateurs sportifs lorsqu’ils disent familièrement qu’un joueur ou un athlète est « carbonisé », « vidé », etc.
Dans tous les cas, on aura recours aux termes français et on évitera de faire usage de ce mot anglais."

Le dictionnaire d'Oxford définit le burn out dans son sens premier : "Cease to function as a result of excessive heat or friction" ce qui veut dire : "cesse de fonctionner par une chauffe ou friction excessive". Une définition qui concerne donc les machines.

En bref et étymologiquement parlant : 
Pour les Francophones, la Mère est une bête...
Pour les Anglophones, la Mère est une machine ! 
Et
Pour les Mères, il s'agit tout simplement du...
"Syndrome d'épuisement maternel"

Les femmes qui s'en sortent le mieux, sont celles qui sont "aisées", de par leur famille, leur mari et/ou leur travail. Elles ont des employés - les employés de maison - qui vont les aider à assumer leurs tâches ménagères ce qui leur donnera du temps pour être en famille et/ou pour travailler.

Les femmes plus simples doivent jongler avec tout. Certaines ont de la chance : tout se passe bien ! De la chance ou tout simplement elles ont bien choisi leur mari. L'amour anime la maison et chacun, dans sa maturité d'adulte, assume les responsabilités de la maison et de la famille.

Par contre, il y a des femmes simples qui doivent jongler avec tout, toutes seules, espérant que leur mari mette la main à la pâte...
Des maris qui feignent de ne pas comprendre  ce qu'elles demandent, ne prennent aucune initiative à la maison...bref se montrent de pitres "aides" jusqu'à ce qu'elles se transforment en "mégères" - celles qui crient de désespoir de devoir tout faire - ou en Cendrillon  - celles qui se courbent en 50 pour ne pas réveiller la bête - et chacune finissant par ne plus rien demander...et faire tout, toute seule !
Par contre, les maris ont faim, très faim, jour après jour, comme les enfants d'ailleurs, et veulent que leur maison soit toujours en ordre, ou pas, et que les enfants soient toujours sages comme des images, etc. Bref le mari a des exigences encore et encore que la femme exècre de plus en plus à satisfaire ! 
Si en plus, c'est elle qui ramène la plus grande partie du revenu de la famille, alors là, c'est le pompon ! L'injustice bat son plein ! La fatigue aussi !
Cette fatigue qui se cumule depuis les grossesses et les accouchements dont elles n'ont pas pu complètement récupérer, ni les nuits hachées des premières années que l'enfant ne fait pas vraiment...
C'est pour ces femmes-là que la famille dont elles avaient tant rêvée - avec l'amour et la joie promises  - devient un vrai calvaire...

Il est temps de réaliser quelle mère vous êtes
et ce que vous souhaitez vraiment vivre à la maison
avant de perdre le goût de vivre...

Le mieux serait même de bien réfléchir
avant de faire l'amour avec un homme 
qui pourrait devenir le père de vos enfants
et l'homme de la famille, de la maison et de votre vie !
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 Burnout des Mères
Saison 01 Épisode 02


La Loi d'Ohm Version Super Yin
La Loi d'Ohm ou...
...la Loi d'Homme !
ou 
La résistance des Mères
à toute épreuve

Après un regard sur l’étymologie et l'Histoire du sens de nos bons vieux mots - et maux aussi ! - tels que surmenage, tournons-nous vers la Physique...

La Physique et les Sciences Physiques permettent d'observer des phénomènes et d'en conclure des Lois, les Lois de la Physique

Qui dit "loi de la physique" dit "loi du corps" puisque le corps est la dimension physique de notre être. (Nous découvrirons tout au long de la série que nous avons plusieurs dimensions, ce que les Sciences Physiques ont du mal à percevoir et donc à reconnaître..Mais peu importe !)

Longtemps réservée et préférée des garçons et des hommes, les Lois de la Physique s'appliquent pourtant tout aussi bien aux hommes qu'aux femmes et donc...aux Mères !

Parlons donc de la Loi d'Ohm (cours de Physique des élèves de 4ème du collège)

Cette loi présentée par le physicien allemand Georg Simon Ohm en 1827, présente les choses ainsi : 

La Résistance R d'un dipôle est égal au quotient de sa Tension T
par l'Intensité du courant

Ce qui veut dire que la Tension aux bornes d'un conducteur ohmique (Résistance) est proportionnelle à l'Intensité du courant qui le traverse.

Si la Résistance est la Mère et sa relation avec l'environnement l'Intensité du courant, nous pouvons donc en conclure que :
la Résistance de la Mère est
proportionnelle à la Tension environnante !

En bref, plus la Tension environnante est Intense, 
plus cela requiert de Résistance de la part de la Mère

Ce qui veut encore dire que...

Quelle que soit la tension environnante, la Mère doit être résistante !

  Mais peut-elle résister à toutes les tensions ? Tout le temps ?
Même une machine finit par exploser par surtension
et un animal finit par n'être plus bon à rien par surmenage...

La Tension c'est quoi ? C'est ce qui nous tend, nous raidit...jusqu'au mal de nuque par exemple !
D'où vient cette tension ? La Tension vient de tout ce qui nous énerve ou nous agace...
Il suffit donc de faire la liste de tout ce qui nous agace au fur et à mesure du quotidien et nous avons alors une bonne idée de la source de notre Tension...

Comment réduire cette Tension ? 

En prenant les choses du bon côté, en mettant de l'eau dans son vin, en voyant le verre à moitié plein, en positivant, en tempérant, en lâchant prise, en laissant faire, en...ci, en...cela... en ménageant le tout dans la maison et la famille !

Ah "ménager", nous revoilà sur notre premier mot : surmenage ! Pour cela, il faut commencer par se tourner vers le mot "ménage" :  toujours selon le Robert Historique, ménager vient de maisnage (v. 1165) puis mainage et enfin ménage (XIIIè s.) et est dérivé de l'ancien verbe manoir "demeurer". Les expressions arrivent alors telles que faire son ménage : "faire ses affaires" (1546), le sens moderne de "tout ce qui concerne la vie matérielle du foyer, notamment les soins matériels qui assurent l'ordre et la propreté de l'intérieur" (XVIè s.) d'où faire le ménage  (1659). Parallèlement,  depuis le XIIIè s., le mot désigne la cohabitation entre un homme et une femme dans le cadre du mariage "être en ménage". Ménager vient donc de ménage dans le sens "habiter" (1309) puis "vaquer aux soins du ménage" jusqu'au sens moderne dont l'idée principale est d'"arranger, préparer avec soin" (1570), "tirer le meilleur parti" (1571), "disposer avec soin et prudence" (1570) jusqu'au sens de "traiter avec égard" (1628), "avec indulgence et bonté" et "épargner à quelqu'un un danger, la fatigue" (1646). Il est intéressant de noter que non loin de là le mot "ménagerie" signifie depuis que Louis XIV en a installé une à Versailles "un endroit où sont rassemblés les animaux dangereux, exotiques ou rares" après avoir été plus communément  l'administration d'une ferme (v. 1585), y compris les animaux.

Donc il s'agirait pour la Mère de ménager le tout dans la maison et la famille !
Ménager qui ? Quoi ? La chèvre et le chou ? Qui est la chèvre ? Qui est le chou ?
Le mari ? Les enfants ?

Comme disent certaines Mères, il faut ménager le monstre qui dort...en chacun, le mari fatigué et énervé, les enfants fatigués et énervés...ce qui finit par énerver et fatiguer...
Dans le Bouddhisme tibétain, la colère fait partie des trois poisons de l'être. 
Dans la famille et la maison aussi !


Revenons à notre Loi d'Ohm, l'intensité, la tension et la résistance.

Résistance de la Mère version Super Yang
A force de ménager un mari ou des enfants pour qu'ils s'énervent le moins possible, la mère se plie en 50 pour que tout se passe au mieux en rêvant en secret d'une paix durable qui n'arrive jamais...jamais...jusqu'à ce qu'elle n'en puisse plus de vouloir ménager la chèvre et le chou. 

Quelque chose finit par lâcher en elle. Elle n'arrive plus à ménager le tout, elle n'arrive plus à faire ce qu'elle savait si bien faire jusque-là. Et elle ne comprend pas...pourquoi elle est dans un tel état...

Le temps passant, le temps l'usant...silencieusement... 

Tout devient une corvée et chaque corvée devient une montagne toujours plus haute chaque jour : les courses, le ménage, la cuisine, le travail, les devoirs des enfants, les repas, les les les...

Encore et encore,
Jour après jour, 
Sans fin ni loi !
La Mère qui ménage tout le monde dans le temps
en s'oubliant elle-même tout le temps
casse sa Résistance
Sa loi d'Ohm...Sa loi d'Homme !


Voilà où se niche l'épuisement de la Mère...sa perte de résistance !

Entre la Résistance super Yin de la Mère qui finit par s'effondrer en pleurant, telle Alice se noyant dans ses larmes...
et la Résistance super Yang de la Mère qui finit par combattre en criant, telle une mégère qui se hérisse de Haine (et pour la petite pause humour : vous savez comment font les hérissons pour faire l'amour ? Ils font très très très attention...)...
Il y a une Mère qui, au plus profond d'elle-même, est bien triste de la situation...

Il est temps que la Mère apprenne à se ménager...
Pour éviter le surmenage...

Mais pourquoi est-ce plus facile à dire qu'à faire ?


Nous le verrons dans le prochain épisode !
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 Burnout des Mères
Saison 01 Épisode 03





Se ménager...
ou Mourir !
Se ménager...
et Vivre !




  

Pour résister à la tension environnante, il faudrait que la Mère se ménage...autant qu'elle cherche à ménager tout le monde pour que la paix et l'harmonie règne en famille et à la maison...
Se ménager...Ça fait un peu vieillot ou plan plan non ?
Se ménager...Cela n'existe même par dans le "dictionnaire - correcteur orthographique" Microsoft ! Il est possible de ménager quelqu'un mais pas soi-même...Le verbe n'est pas transitif ! 

Et pourtant...Les Mères ne sont ni des bêtes, ni des machines...Et elle ont besoin de se ménager autant qu'elle ménage tout le monde si elles ne veulent pas s'écrouler un jour...telle une mule trop chargée !

Il va bien falloir se considérer comme une personne à part entière et prendre autant soin des enfants et du mari que de soi-même !

Rappelons que dans le Dictionnaire Historique Le Robert, ménager a le sens de "traiter avec égard" (1628), "avec indulgence et bonté" et "épargner à quelqu'un un danger, la fatigue" (1646). De son côté, Monsieur Larousse est clair : ménager, dans son sens premier, c'est "ne pas faire d'efforts inutiles, ne pas abuser de ses forces, faire attention à sa santé". Il donne pour seul exemple : "Vous êtes encore convalescent, ménagez-vous". Et oui, c'est ce que dit le médecin a un malade...

Mais la femme qui devient Mère n'est pas malade ! 
Être Mère n'est pas une maladie ! 
Non...mais c'est une étape de développement aussi importante que la puberté...
Aussi essentielle que la ménopause...

Certes la femme qui devient Mère n'est pas malade mais elle a tant à faire...qu'elle ne doit pas faire d'efforts inutiles, ne pas abuser de ses forces en se prenant pour Wonderwomen (Nous reviendrons sur Madame WonderWomen un jour car elle vaut le détour...et notamment son "père" !) et...faire attention à sa santé  ! 

L'enjeu et la clé de tout est là : 
Faire attention à sa santé ! 
Car une Mère fatiguée...épuisée...
C'est toute une famille et une maison sur le flan !

Alors faisons le point sur cette fameuse tension environnante qui implique une résistance à toute épreuve de la mère :

Tout commence par une joie immense : une rencontre, une histoire d'amour, un rêve de fonder une famille...et l'enfant arrive !  L'amour donne des ailes... La jeune femme a de l'énergie en abondance...rien ne l'arrête...Jusqu'aux premières fatigues qu'elle ressentira plus ou moins tôt lors de la grossesse...Une fatigue nouvelle qu'elle ne connaissait pas ou plus depuis la puberté...

Tout bouge en elle...tout se transforme...
C'est le point de non retour...
Tout sera désormais différent...
Que la jeune femme le veuille ou non...
Que le jeune homme le comprenne ou pas... 

A partir de là, on peut compter l'énergie mobilisée par la jeune femme devenant Mère...et non celle de l'homme ! 
Car même si chacun revendique l'égalité - certaines femmes pour le travail et certains hommes pour la garde des enfants - il est nécessaire d'être réaliste : c'est la femme qui est enceinte, c'est encore elle qui accouche puis allaite/nourrit et prend soin des besoins du nouveau-né et c'est encore vers elle que le bébé et le jeune enfant se tournera pour ses moindres besoins primaires.
C'est ainsi ! La Nature est ainsi faite ! 
L'égalité des hommes et des femmes ne pourra pas aller contre nature au regard des besoins de l'enfant.

Donc, si nous comptons l'énergie mobilisée par une jeune Mère sur les 7 premières années de la vie de l'enfant, voilà le résultat : 

+ 9 mois de grossesse requiert une bonne dose d'énergie !

- une transformation radicale du corps et une attention permanente 24h sur 24h et 7j sur 7j aux besoins de l'enfant qui se prépare dans le ventre : adaptation de l'alimentation, du sommeil et des activités physiques 
- une maturation psychique : c'est le deuil de l'adolescente éternelle et l'entrée dans le monde adulte que l'arrivée du bébé impose !
- maturation spirituelle : les choix n'engagent pas que soi mais aussi l'enfant

+ 1 accouchement requiert une méga dose d'énergie !

- douleur de l'enfantement
- actes médicaux plus ou conséquents physiquement
- peurs de l'inconnu ("effet de la première fois")
- apparition d'un "trou énergétique"

+ les quarante premiers  jours après l'accouchement nécessite beaucoup d'énergie pour récupérer des forces...

- réaménagement physique complet de la sphère intime
- mise en place de la lactation pour celles qui allaitent
- prise en main de l'alimentation pour les autres 
- réponse aux besoins de l'enfant 24h sur 24h 7j sur 7j
- préoccupation maternelle (Cf. Winnicott) : développement de l'estime de soi en tant que Mère suffisamment bonne pour être là dans la douceur et la compréhension

+ les premiers mois et les premières années de l'enfant requièrent toujours une immense dose d'énergie pour faciliter l'autonomisation de l'enfant (régulation du sommeil, de l'alimentation, du développement locomoteur, du langage, des relations interpersonnelles, des émotions, de l'apprentissage, etc.) tout en le protégeant des dangers

Dès lors que l'aîné a 7 ans, la Mère commence à sentir le résultat de sa patience, de ses efforts, de son abnégation, de tant d'énergie donnée avec amour et/ou persévérance à l'enfant.

Tout va bien quand le Père comprend et soutient la Mère...

+ Pour chaque enfant, on multiplie la dose d'énergie nécessaire, car chaque enfant a les mêmes besoins de soin et d'attention de la part de sa Mère en tant que figure d'attachement.

+ A cela s'ajoute la tenue de la maison et le travail, plus ou moins à "plein temps" qui requiert beaucoup beaucoup d'énergie !

De son côté le Père continue ses activités et aidera ponctuellement - ou pas -  la Mère lorsqu'elle se sentira fatiguée ou débordée. Nous mesurons l'aide du compagnon à celle que le fils devenu père avait avec sa propre mère. S'il ne faisait rien pour aider sa mère, il n'a pas de raison d'en faire plus pour son épouse...Question de bon sens ! La Mère espère juste qu'il changera pour elle, pour l'enfant...mais cela se fait tellement quand Monsieur a envie et non quand mère ou enfant en a besoin...

Pour peu que le mari regarde tout cela avec regret...Regret de ne plus être tous les deux, de ne plus être le centre d'attention de la femme qui a disparu sous les traits d'une Mère, alors là...vient la descente aux enfers ! La pression va monter, peu à peu, monter jusqu'à ce que la situation implose ou explose !

Nous nous retrouvons dans la loi d'Ohm...la loi d'Homme !


La Mère a tant à faire...
Et si peu pour se reposer et se ressourcer...
Que cela finit par casser...
Si le Père n'est pas compréhensif !

Et la Mère ne comprend pas non plus pourquoi...elle en est arrivée là !

Avant elle aurait pu tout mener de front, invincible qu'elle était...
Oui, mais c'est oublier qu'entre temps elle est devenu Mère...Elle n'est plus dans les mêmes conditions physiques, psychiques et spirituelles que lorsqu'elle était adolescente, célibataire ou juste en couple. "On va pas se mentir !" 

Et c'est là son moindre défaut, la jeune Mère pense qu'elle peut faire comme avant...
Vivre comme avant d'être enceinte...Comme avant d'avoir des enfants...


Et pourtant, ce ne sera plus jamais comme avant...
La jeune femme en devenant Mère est devenue LA figure d'attachement de l'enfant...
ce que nous revisiterons dans le prochain épisode !

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 Burnout des Mères
Saison 01 Épisode 04

Sensibilité
Versus
Vulnérabilité


...Et c'est là son moindre défaut, certaines jeunes Mères pensent
qu'elles peuvent tout faire comme avant...
Vivre comme avant d'être enceinte...
Comme avant d'avoir des enfants...



Et pourtant, ce ne sera plus jamais comme avant !
La jeune femme en devenant Mère
devient LA figure d'attachement de l'enfant...
Et ça, ça change tout !

Revenons donc sur la Théorie de l'Attachement de John Bowlby pour comprendre LA figure d'attachement que la Mère représente dans le cœur d'un enfant...et de tout être humain qui vient de naître !
Tout le monde parle de cette Théorie. Elle est une évidence pour certains et restent un mystère, voire un mystère occulte pour d'autres.
Et pourtant, à qui veut bien se donner la peine, la Théorie de l'Attachement de John Bowlby révèle ou rappelle à Nous Tous - la Société, les Familles, les Pères et les Mères  -  une réalité essentielle : 


La Mère représente pour l'Enfant
LA Figure d'Attachement qui lui garantit
la confiance nécessaire à son développement harmonieux.

Avant de plonger dans cette réalité passionnante de la Théorie de l'attachement, tournons-nous vers notre bon sens de Mère et un de nos plus beaux cadeaux de vie : la sensibilité !

Place de l’Église du Village de Clans (06)
Enceinte, la jeune femme se découvre une sensibilité nouvelle !  Plus sensible à certaines odeurs ou certains sons, textures, saveurs, images, etc., tous ses sens semblent exacerbés lorsqu'ils ne sont pas à "son goût" et réclament douceur et amour.
Les femmes hindoues par exemple le savent bien puisque, durant la période de leur grossesse, elles se tiennent à l'écart de tout ce qui va à l'encontre de la vie et de la douceur (pas d'images ou de musiques violentes, etc.).

Pourquoi ? Parce qu'un bébé est tout doux et tout mignon...Et que la femme enceinte se prépare à être Mère, une Mère attendrie par tant de douceur à venir...
Et une telle tendresse s'avère nécessaire pour prendre soin d'un être autour duquel l'attention va devoir être pleine et constante. Car il ne s'agit pas de prendre soin de son bébé de temps en temps. Non ! La Mère en prend soin tout le temps, nuit et jour, jour après jour, sans jour de congés, sans temps de pause...

Pour certaines Mères, c'est un pur bonheur, une période à vivre pleinement, une période qui ne dure pas...elles le savent bien ! Alors il faut en profiter de cette douceur, de toute cette tendresse qui est là en abondance, dans le cœur d'un bébé et d'un tout petit enfant ! 
Elles le sentent dans ce "bain d'ocytocine" de la période de la grossesse et de l'allaitement...cette hormone dont nous parle Kerstin Uvnas Moberg avec tant de simplicité et qui fait écho à l'amour charnel entre un homme et une femme. L'enfant n'est-il pas le fruit d'un amour entre une homme et une femme ?

C'est la période naturelle de la maternité dans la vie d'une femme et cette période dure le temps de l'autonomisation de l'enfant au regard de ses besoins primaires. 
Dans toutes les traditions, cette période dure 7 ans, âge où les systèmes digestif et locomoteur sont aussi matures que celui de l'adulte. 


7 ans...l'âge où l'enfant peut retarder ses besoins primaires et réguler ses émotions, fruit de la transmission maternelle.
7 ans...l'âge de raison où le langage acquis de l'oral  (ce n'est pas un hasard si nous parlons de "la langue maternelle") permet à l'enfant d'accéder aux apprentissages scolaires et de la vie en général.
7 ans...c'est aussi la durée de test d'un couple ! (Aïe, nous verrons cela plus tard...)
7...jours pour créer la vie sur Terre (Nous reviendrons sur le 7...)

Une logique de développement de l'enfant, de tout être humain et un bon sens qui autrefois était largement partagé par Nous Tous ! Et le père en premier, ravi que sa compagne prenne soin des enfants en bas âge.

Ainsi, en étant enceinte et en portant l'enfant à venir, la femme réveille en elle une qualité bien particulière et bien souvent ridiculisée dans notre société actuelle...  :

LA SENSIBILITÉ !

Enceinte, la jeune femme devenant Mère se sent plus sensible, voire vulnérable à ce qui se dit et se vit autour d'elle. Les gestes et les mots environnants sont perçus différemment et la touchent autrement...surtout ceux venant de celui qu'elle aime et avec qui elle a choisi de fonder une famille...

Et de la sensibilité à la vulnérabilité...il n'y a qu'un pas ! Il suffit d'un mot ou d'un geste pour que la Mère se sente blessée...car elle est fatiguée...
Et oui, même si la maternité apporte beaucoup de tendresse et d'amour, la période requière aussi beaucoup d'énergie et peu de repos...ce qui peut, par CUMUL DE LA FATIGUE, entraîner une FATIGUE NERVEUSE qui se caractérise justement par la VULNÉRABILITÉ : la Mère se sent alors non seulement touchée, mais blessée...n'ayant plus de résistance à la pression / tension extérieure...
Blessure après blessure, cela se transforme en rancœur et conduit au germe du burnout...si rien ne vient calmer ces blessures.

Revenons un instant au Dictionnaire Historique Le Robert...
Sensible est un adjectif (v. 1265) venant du latin sensibilis "qui tombe sous le sens, tangible" et se précise "ce qui est perçu par les sens" (depuis le XVIè s.) et prend un sens particulier en 1656 de ce qui est clair, évident" et "qui se laisse touché par..." à différencier de vulnérable dont le sens est "qui peut être blessé".

Intéressant car la SENSIBILITÉ est nécessaire à la Mère pour prendre soin d'elle-même et du bébé qui se prépare durant la grossesse. Une sensibilité fort utile lors des premiers soins et ce jusqu'à l'autonomie de l'enfant.

La sensibilité de la Mère est donc son meilleur atout pour prendre soin de l'enfant, pour ressentir ses besoins comme une évidence, comme quelque chose qui tombe sous le sens. Tout devient du bon sens !

Seulement si le mari devenant père considère cette sensibilité comme de la sensiblerie (Monsieur Le Robert nous dit qu'il désigne "péjorativement une sensibilité outrée, déplacée"), alors la Mère qui n'ose pas décevoir son amoureux se pliera à sa volonté et taira sa sensibilité...ou voudra la revendiquer si haut et fort qu'il n'y aura pas de place pour cette sensibilité...

La soumission et le combat ne laisse malheureusement aucune place à la sensibilité...

 Car la sensibilité s'exprime dans le silence, le calme, la paix, la réceptivité !
La réceptivité, c'est...
un état en soi qui accueille et n'attend rien,
qui écoute et ne pense rien,
qui est là pour l'autre telle une mère offrant le sein à l'enfant qui a soif ou faim
sans état d'âme, mais avec sérénité.


L'harmonie en famille repose donc sur 
la sensibilité de la Mère et sa capacité à se ménager pour ne pas sombrer dans la vulnérabilité où tout devient souffrance !
 
Cette sensibilité de la Mère est à la base de la Théorie de l'Attachement.
C'est ce que nous découvrirons vite et bien lors du prochain épisode...
A suivre !

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 Burnout des Mères
Saison 01 Épisode 05

La Théorie de l'Attachement
ou
S'attacher pour grandir
Grandir pour s'envoler

Commençons par découvrir les origines de la Théorie de l'Attachement qui met en lumière tant de choses en tant que Mère...

Cette théorie découle d'une étude commandée par l'O.M.S (Organisation Mondiale de la Santé) à John Bowlby destinée à comprendre les besoins des enfants orphelins qui donnera lieu au rapport de l'OMS en 1949 : "Maternal Care et Mental Health" - "Soin maternel et santé mentale"

Dans ce contexte, J. Bowlby postule que l'attachement est un besoin primaire, aussi important pour l'enfant que de dormir, boire et manger et que le bébé humain a, comme l'animal, des compétences innées d'attachement dont les fonctions sont de réduire la distance, ou encore d'établir la proximité et de permettre le contact corporel avec la mère. 

Il précise que parmi toutes les variables pouvant déclencher la détresse, la perte de la mère est pour l'enfant celle qui a le plus de poids.  

L'attachement permet une double fonction : protection et ouverture telles que décrit dans ce schéma.

La mère représente le refuge là où le père représente le tremplin de lancement...Mais avant de se lancer, l'être humain doit mûrir tant sur le plan physique, affectif et émotionnel, que intellectuel et spirituel, sinon il n'aura pas l'équilibre nécessaire pour s'envoler et planer sereinement...
L'enfant d'abord centré sur la Mère s'élance peu à peu à la découverte du monde sous le regard protecteur du Père afin de prévenir les dangers...pouvant générer une peur chez  l'enfant qui retourne alors vers sa mère trouver le réconfort nécessaire à la régulation de ses émotions avant de repartir à l'aventure.

Ce va-et-vient incessant et structurant permet à l'enfant de découvrir le monde en sachant qu'il peut à tout moment se réfugier dans un endroit fiable et sécurisant. C'est la fonction vitale qu'incarne la Mère. C'est ainsi...La Nature est ainsi faite et rien ni personne ne peut déjouer la Nature !

Ainsi, la fonction première de la mère n'est pas seulement de nourrir ses enfants, mais elle est aussi de transmettre un profond sentiment de sécurité dans la découverte du monde et de la vie dans ce monde. Le sentiment de sécurité transmis par la Mère est à la source de l'estime de soi  ! A défaut d'une transmission maternelle juste, il appartient à chacun en tant qu'adulte et parent de construire en soi ce sentiment de sécurité afin de développer l'estime de soi et celle des enfants.

Mais revenons à John Bowlby et sa théorie de l'attachement. Pour mener à bien cette étude réclamée par l'OMS, John Bowlby s'est tourné entre autre vers les travaux de Konrad Lorenz, éthologue, Harry Harlow, psychologue et René Spitz, psychanalyste.

Konrad Lorenz et les Oies Cendrées
Konrad LORENZ, éthologue, présente la théorie de l'imprinting entre 1935 et 1941 en étudiant le poussin en milieu naturel. Il distingue deux composantes intéressantes. 

Premièrement, un comportement inné de poursuite du premier objet en mouvement chez l'oisillon qui sort de l’œuf, généralement la mère, mais ce peut être le fermier ou un chat. Il évoque une période dit sensible ou critique de 36 heures pour cette fixation du premier objet mobile qui s'avère irréversible et se trouverait à la base de l'attachement. 



Deuxièmement, face à un danger le poussin se rapproche du groupe et de sa mère qui représente une base de sécurité. Ainsi il y aurait donc une période critique de 36 h pendant laquelle la mère reconnaît son petit et peut ensuite prendre soin de lui, sinon elle le négligera, ce qui conduira le petit à ne pas socialiser une fois adulte.


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L'envol de sa vie du petit Cygne devenu grand


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Mais avant de s'envoler il faut savoir s'attacher...
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et sa théorie de l'attachement dans le prochain épisode !

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