vendredi 20 février 2015

La vie de famille s'apparente à un jardin...

Fleur de Montagne - Serena

La vie de famille s'apparente à un jardin.
Les feuilles flétrissent et les fleurs se fanent naturellement.
C'est seulement si nous éliminons les déchets
que nous profitons pleinement
de la beauté des nouvelles feuilles et fleurs.
De même, nous devons éliminer de notre esprit les expériences mauvaises, sombres du passé.
Vivre, c'est se souvenir d'oublier.
Pardonne ce qui doit être pardonné.
Oublie ce qui doit être oublié.
Embrasse la vie avec une vigueur renouvelée...
Nous devrions pouvoir accueillir chaque instant de la vie
avec une regard neuf,
telle une fleur fraîchement éclose...


Mata Amritanandamayi
Maître de Sagesse de L'inde

A méditer...

Pourquoi allons-nous toujours chercher le passé pour vivre le présent ?

Lorsque nous portons ce "regard passé" sur l'enfant, nous bloquons son évolution, sa liberté de mouvement dans l'instant, sa capacité à évoluer, à changer, à transcender ses difficultés, à explorer ses talents...

En répétant des "Il est comme ci" ou "Elle est comme ça", c'est autant de barrières que nous mettons sur le chemin de sa croissance...

"Mais je le sais, je le connais bien" répondent certains pour s'en défendre...

Et pourtant, en tant que parents, sommes-nous capables de poser un regard neuf sur l'enfant qui grandit, qui change, qui murit, qui évolue ?
Sommes-nous accueillants à l'égard de cette fleur qui éclot ?
Ses parfums, ses couleurs, ses mouvements, son élan vers le ciel ?

Vous pouvez vous poser quelques instants en silence auprès de votre enfant et prendre un temps pour le regarder comme si c'était la première fois...avec un regard neuf...vous verrez comme c'est beau et profond...

La chaleur parentale aussi vitale que de boire, manger et dormir


Famille Pingouin à protéger...Ambre N
Les études démontrent, tant dans la dimension physique qu’émotionnelle, l’importance du couple dans le développement harmonieux de l’enfant. Rappelons que l’Inserm (2005) identifie la famille comme le creuset de toute conduite sociale et précise que la chaleur parentale et la sécurité de l’attachement entre parents et enfants figurent parmi les paramètres familiaux les plus pertinents. Qu’est-ce que la chaleur humaine si ce n’est l’amour ? Il se déploie au sein du couple jusqu’à la naissance de l’enfant qui se déploie à son tour grâce à l’amour.

Nous avons vu qu’une toute nouvelle mère est particulièrement vulnérable, tant physiquement (modifications hormonales significatives) qu’émotionnellement (remaniement psychique et révélation de soi). Aussi, tout ce qui est source de détente et de plaisir - telle que la tendresse et le sentiment d’amour - viendra renforcer sa capacité à devenir mère alors que tout ce qui est source de tension – telle que l’insécurité matérielle ou affective - viendra altérer ce beau projet. L’harmonie dans le couple semble donc particulièrement propice à l’harmonie auprès de l’enfant et au sein de la famille[1].

De nature différente, l’homme et la femme font l’expérience de s’unir pour accéder à une plus grande unité intérieure et extérieure, tel l’Homme Total de la tradition chinoise. Tant qu’ils se voient de manière opposée, ils se cherchent et se confrontent tout en taisant leurs émotions les plus profondes. Un lent processus de maturation émotionnelle est alors nécessaire pour dévoiler ses sentiments et se révéler à l’autre tel qu’il est. Le jeune enfant, à travers l’expérience de la grossesse, l’accouchement, l’allaitement et les soins premiers, oblige la mère à être vraie, telle qu’elle est profondément. Elle invitera à son tour - ou non  - l’homme à faire de même pour que le cœur de chacun s’ouvre peu à peu afin d’expérimenter l’amour sur terre.


[1] Stein et al. (1989). The relationship between post-natal depression and mother-child interaction. British Journal of Psychiatry, England. Ils démontrent que la qualité du fonctionnement du couple – et particulièrement le soutien par le mari – apparaît comme un des prédicateurs les plus fiables de la dépression post-partum.

L'Enfant naît de l'union des corps d'un Homme et d'une Femme


Planche de Médecine Tibétaine Conception, gestation et naissance
C’est dans l’union de deux corps qu’un nouvel être physique naît sur terre. Dans l’intimité de deux regards qui se croisent, de deux sons qui se confondent, de deux souffles qui s’accordent, de deux bouches qui se goûtent, de deux peaux qui se touchent, de deux corps qui s’accueillent…un enfant est conçu.
C’est dans le ventre d’une mère que l’enfant se développe par l’effet de la fusion, de la division, de la multiplication et de la spécialisation des cellules. Dans l’intimité la plus totale, les corps de la mère et de l’enfant en devenir créent un lien qui se manifeste dans la matière par le cordon ombilical et les échanges placentaires. Le sang participe alors à la création d’une nouvelle vie.

C’est dans les tensions de la chair que la jeune femme accouche et que l’enfant naît, accueilli par la présence physique du père. Dans l’intimité plus ou moins préservée par la culture occidentale, une famille vient de naître physiquement sur terre. Le processus de vie est à l’œuvre dans la matière. Que les parents en aient conscience ou non, il s’élabore et se développe constamment, à l’infini, jusqu'au seuil de la mort physique. Ainsi, devenir parents dans la dimension physique, c’est être conscient de ce qui se vit dans sa chair. De l’acte d’amour entre l’homme et la femme à la promenade main dans la main avec son enfant, c’est faire l’expérience d’être parent à travers son corps : la chaleur et la douceur de la peau d’une petite main dans la sienne, la lumière d’un regard innocent, la mélodie de paroles enfantines, etc. autant de mouvements et de sensations qui nous révèlent la conscience de soi en tant que parent physique.
La méditation permet aux parents de développer la conscience de soi dans la dimension physique, c’est-à-dire la capacité à se sentir vivant dans son corps, son temple. C’est l’occasion d’apprendre à développer notre acuité sensorielle afin d’apprécier les « plaisirs de famille » en tant que parents. Tous les gestes de tendresse constituent une source de détente - véritable anti-stress - par la libération d’ocytocine dans l’organisme (Uvnäs Moberg, 2009). Ainsi l’accouplement, les baisers, les caresses ou les massages[1] sont autant d’actes et de gestes simples qui non seulement témoignent nos sentiments à l’Autre mais engendrent une modification biochimique dans le sang qui s’avère propice au bien-être. L’homme et la femme deviennent amants et transmettent cette tendresse à l’enfant.


[1] « L’idée reichienne de massage destiné à détruire « la cuirasse du corps » n’a pas été largement divulguée » (M. Odent, 1976) alors que les dernières études scientifiques, dont celles de K. Uvnäs-Moberg, précisent l’efficacité physiologique d’un tel geste.

Devenir Parents, une évolution en 3 Dimensions


Extrait du Livre : 

L'Arbre de la Famille - Serena
Devenir parent invite à vivre l’expérience de fonder une famille comme une belle opportunité d’installer en soi un état d’être qui reflète l’Homme Total de la Tradition chinoise.

Bien ancré sur terre, laissant circuler l’énergie vitale dans tout le corps, rempli d’un amour inébranlable lové dans le cœur et l’esprit ouvert s’élançant vers l’inconnu, vers le Ciel et l’Univers, mère et père sont invités à un véritable « parcours initiatique » pouvant mener à la transformation et la transcendance.

Le sens de la vie s’éclaire alors au fur et à mesure de l’écoute intérieure. De nouvelles énergies émergent et stimulent la confiance, l’estime et la maîtrise de soi, la liberté et l’épanouissement de l’être dans un équilibre global du corps, du cœur et de l’esprit. La méditation permet d’unir et de pacifier ces trois dimensions en soi, exprimant ainsi le cheminement de toute personne qui cherche à être présent et authentique à chaque instant dans l’ici et maintenant et à créer l’harmonie dans sa relation avec l’enfant, dans le couple et en famille.

Par une écoute particulière du corps, tout parent est à même d’identifier les sensations physiques qui s’expriment dans une situation conflictuelle avec son enfant par exemple. Par l’écoute du cœur, il peut comprendre les ressentis émotionnels qui accompagnent ses sensations physiques. Enfin, par l’écoute de la tête, il peut associer ses pensées aux sensations physiques et aux émotions. Le parent comprend alors que dans une situation donnée, son être s’exprime tant physiquement, qu’émotionnellement et mentalement. Par la prise de conscience de ce qui se joue en lui, il devient capable – en état méditatif - de clarifier la compréhension de lui-même : les mécanismes de défense que le corps exprime, le rapport entretenu avec le monde extérieur que les émotions symbolisent et le système de valeurs et de croyances que la pensée ne peut trahir, le tout générant ou non la sérénité et l’harmonie.

Cette connaissance de soi devient une clé pour accéder à un ajustement de son état d’esprit qui aura pour effet la régulation de ses émotions et le retour à l’équilibre physiologique, rétablissant ainsi la santé de l’être et l’harmonie globale.

Les exercices de méditation proposés s’adressent à tout parent qui souhaite apprendre à gérer les tensions corporelles et les émotions, ou s’épanouir dans une dimension spirituelle. En allant puiser dans leurs expériences parentales de la vie quotidienne, la mère et le père peuvent faire évoluer leur regard et mettre en cohérence leur expérience afin d’ajuster le cours de l’histoire.

La pratique et le temps s’allient alors pour qu’ils puissent grandir en conscience auprès de leur enfant dans une relation authentique et chaleureuse et ce, tout au long des grandes étapes de la vie. Tout comme l’enfant qui apprend à marcher, il y aura dans un premier temps des craintes, de bonnes chutes et de jolies bosses, mais petit à petit, la force et la volonté permettront d’installer en soi la verticalité et la stabilité pour pouvoir marcher, mais aussi sauter, danser avec l’Autre, virevolter et peut-être voler avec une sensation de légèreté et de liberté…une sensation qui exprime bien l’état de « sérénité » !

Mue par la recherche de l’harmonie, la famille devient alors un lieu où chacun s’accorde à soi et aux autres pour jouer l’accord parfait tout en ayant la sensation que « ça tourne rond », à l’image des tribus africaines et de leur roue rythmique présentée par Ray Lema (P. Van Eersel, 1993)[2].


[1] Schéma issu de l’enseignement en Relaxation Dynamique (Sophrologie).
[2] Van Eersel P. (1993). Le cinquième rêve. Grasset, Paris.

L'Enfant naît de l'union d'Esprit d'un Homme et d'une Femme



Extrait du Livre : 

La Cible Spirale YN
C’est dans l’union de deux esprits qu’un nouvel esprit s’incarne sur terre. Dans l’union de deux corps qui se complètent et de deux cœurs qui vibrent à l’unisson, un instant d’éternité va permettre d’accueillir la vie. Que serait cette nouvelle vie si deux âmes n’avaient pas animé ces deux corps au rythme de leur cœur ?

C’est dans l’amour que la mère et le père ont à l’esprit de fonder une famille. Dans une présence consciente ou non, ils peuvent accueillir l’esprit de l’enfant à travers les rêves, la méditation, les songes, un monde parallèle hors de l’espace et du temps.

C’est dans la présence d’esprit de la femme enceinte à l’égard de l’enfant à venir que ce dernier exprime la volonté de se développer[1]. Dans un profond silence, l’esprit de la mère et de l’enfant en devenir créent un lien qui se manifeste à travers leurs échanges sans paroles, par simple « transmission de pensées » ; un lien d’esprit à esprit dont le père témoigne.

C’est dans l’ouverture d’esprit que la mère accouche et l’enfant naît, accompagnés par le jeune père qui se lie d’esprit à ceux qui représentent pour lui sa nouvelle famille. Dans une communication qui se passe de mots, une famille vient de naître spirituellement sur terre. Des regards lumineux se croisent où chacun se reconnaît mutuellement : le père, la mère et l’enfant. Le processus spirituel est à l’œuvre dans l’esprit. Que les parents en aient conscience ou non, il s’élabore et se développe constamment, à l’infini et jusqu’aux limites de notre conscience de l’existence. Ainsi, devenir parents dans la dimension spirituelle, c’est être conscient de ce qui se vit dans sa tête. De l’acte d’amour entre l’homme et la femme à la promenade main dans la main avec son enfant, c’est faire l’expérience d’être parent à travers son esprit : une pensée, une image, un souvenir, un rêve, une idée, une arrière-pensée, un préjugé, un souhait, une prière, etc. autant d’expressions mentales qui reflètent notre système de valeurs et de croyances et dévoilent la conscience de soi en tant que parent spirituel.

La méditation développe cette conscience de soi dans la dimension spirituelle, c’est-à-dire la capacité à faire l’expérience d’être, et pour ce qui nous concerne, d’être parent en conscience. Il s’agit d’accéder à la connaissance et l’intelligence qui se mettent au service d’une noble tâche sur terre : accueillir, élever un enfant, c’est-à-dire accompagner sa croissance, et fonder une famille dans le partage au quotidien. L’expérience de l’amour sur terre. Telles les branches de l’arbre qui s’élèvent toujours plus haut dans le ciel pour rechercher la lumière, l’enfant grandit non seulement dans son corps et dans son cœur mais aussi dans sa tête. Toutes les manipulations d’objets, puis les questions du jeune enfant qui se met à parler, reflètent cette dynamique : « Qu’est-ce c’est ? » et « Pourquoi ? », comme si naturellement il cherchait le sens de chaque chose ou phénomène qu’il observe dans l’environnement qu’il découvre. Dès la naissance, il semble être nourri autant de nourritures terrestres et affectives que « d’impressions » qui vont fonder ses représentations mentales, elles-mêmes enrichies par le système de valeurs et de croyances du père et de la mère et de la culture dans laquelle il vient de naître.


[1] Van Eersel P. (2007). Mettre au monde. Albin Michel, Paris. C’est l’exemple d’une femme déprimée qui vient d’accoucher et dont le bébé prématuré dépérit. Alors que le personnel soignant fait écouter à la jeune mère une musique qui lui tient particulièrement à cœur, le bébé reprend des forces.

L'Enfant naît de l'union de coeur d'un homme et d'une femme

Cœur de Fraises et Framboises - Serena

Extrait du Livre:

C’est dans l’union de deux cœurs qu’un nouveau cœur se met à battre sur terre. Dans le rythme de deux cœurs en confiance et sans peur, en paix et sans colère, en joie et sans tristesse, la surprise est grande…un enfant est conçu.

C’est dans le rythme du cœur de la femme enceinte que l’enfant développe en lui sa propre rythmique cardiaque. Dans l’intimité la plus totale, les cœurs de la mère et de l’enfant en devenir créent un lien qui se manifeste à travers les émotions maternelles que l’enfant accueille dans un « état primordial ».

C’est dans l’accélération cardiaque que la mère accouche et l’enfant naît, accompagné par le cœur de l’homme qui bat à l’unisson de ceux qu’il aime. Dans une joie intense, une famille vient de naître émotionnellement sur terre. Des larmes coulent, des sourires se dessinent sur chaque visage, c’est le « moment magique » dont il est si difficile de parler tant la profondeur du sentiment est grande. Le processus émotionnel est à l’œuvre dans le cœur. Que les parents en aient conscience ou non, il s’élabore et se développe constamment, à l’infini jusqu’au dernier battement de cœur. Ainsi, devenir parents dans la dimension émotionnelle, c’est être conscient de ce qui se vit dans son cœur. De l’acte d’amour entre l’homme et la femme à la promenade main dans la main avec son enfant, c’est faire l’expérience d’être parent à travers ses émotions : un éclat de rire, un cri, une larme, une moue, un pincement de cœur, etc. autant d’expressions physiques réelles ou imagées de notre vie émotionnelle qui conduisent petit à petit vers le sentiment d’amour. Tout notre corps exprime ainsi ce que notre cœur ressent et nous révèle la conscience de soi en tant que parent émotionnel.

Développer la conscience de soi dans la dimension émotionnelle, c’est écouter son cœur[1], exprimer ses émotions et  aimer jusqu’à éprouver un profond sentiment d’amour et de compassion. Le Dalaï-Lama (1998)[2] nous dit que « puisque la nature humaine est fondamentalement bonne, la meilleure solution est d’en revenir à nos sentiments humains fondamentaux : l’amour et la compassion ».


[1] Jacq C. (1998). La sagesse vivante de l’Égypte ancienne. Robert Laffont, Paris « Le cœur. L’Ennéade a créé la vue au moyen des yeux et l’entendement au moyen des oreilles, et la respiration au moyen du nez. Les organes élèvent les perceptions jusqu’au cœur. C’est grâce au cœur qu’existe toute connaissance, la langue formule ce que le cœur a conçu.  Ainsi naquirent toutes les puissances créatrices, l’être et le non-être (Atoum) et son Ennéade. Toute parole divine se manifeste en fonction de la pensée du cœur et de la formulation de la langue. Ainsi furent créées les énergies créatrices et les qualités de l’être. Ainsi furent engendrés toutes les nourritures et tous les aliments bienfaisants, grâce au Verbe. Ainsi fut donnée la vie au juste et la mort à l’individu inique. Ainsi furent créés tous les modes de travail et tous les types d’artisan, l’action des mains et le mouvement des jambes, la mobilité de chaque membre, conformément à l’ordre du cœur conçut et que la langue formule, ordre qui créé continuellement la signification de chaque chose ». Pierre de Shabaka.
[2] Sa Sainteté le Dalaï-Lama (1997). Guérir la violence. Plon, Paris.

La Vérité peut s'atteindre partout...même en famille !

Le film "Samsâra" - 2002*
Extrait du Livre "L'esprit de Famille" 

Les parents découvrent alors de nouveaux horizons. Ils font l’expérience de l’éveil spirituel auxquels tous les moines de la terre s’adonnent par la prière, la méditation et l’ascèse. Leur vision s’illumine se sentant devenir de plus en plus justes[1] tout en développant un esprit simple et tranquille[2].

Yashodhara, l’épouse du prince Siddharta, le futur Bouddha, savait tout cela par la sagesse qui l’habitait naturellement en tant que mère lorsque ce dernier revient douze ans après l’avoir quittée alors que leur enfant venait de naître : « Je suis immensément heureuse que tu aies été totalement honnête en reconnaissant qu'on pouvait atteindre la vérité ici même ; elle peut être atteinte n'importe où » [3]. Seulement, il a fallu à Siddharta partir, quitter l’épouse et l’enfant et enfin devenir Bouddha pour accéder à cette vérité lovée plus ou moins profondément dans le cœur de toute femme, et même dans le cœur de Karaba la sorcière (cf. Kirikou) ! Encore beaucoup d’hommes et de femmes aujourd’hui ont du mal à accéder à la voie de leur esprit et se détournent de ce projet d’amour, de cette famille qu’ils viennent pourtant de fonder. La vérité peut s’atteindre partout, ici et maintenant, même dans sa propre famille !

Certains parents en font l’expérience au quotidien : ils grandissent à travers ce processus d’évolution de la conscience qu’implique l’expérience de la parentalité. Le couple, l’enfant, la famille devient alors la « voie tangible »[4] de l’éveil spirituel qui enseigne tout autant le mystère de la vie que la « voie mystique »[5].


[1] Dans le bouddhisme, les Nobles Vérités mènent l’Homme à l’illumination. Bouddha montre la voie qui consiste en huit principes comme étant le Noble octuple : 1. la vue juste 2. la résolution juste 3. la parole juste 4. l’action juste 5.  les moyens d’existence juste 6. l’effort juste 7. la méditation juste 8. la concentration juste.
[2] « Celui qui atteint la « simplicité de l’esprit » et la « tranquillité » peut tout assimiler et comprend la loi du changement de toutes choses. Il pénètre les mystères de la vie et ne fait qu’un avec le Tao, source de toute chose dans l’Univers », tiré de Tsai Chih Chung (2000). Message de Lao Tseu, la sagesse suprême. BDLys, Archamps.
[3] Voir la parabole selon Osho. www.osho.com.
[4] Tangible provient de tangere qui signifie « palpable » - que l’on peut connaître en touchant. Dans cette acceptation le tangible rejoint ce qui est inscrit dans la matérialité, ce qui est concret, sensible. La chaleur humaine à travers ses gestes de sensualité dans le couple et de tendresse avec l’enfant réchauffent le cœur et éclairent l’esprit.
[5] Mystique vient du grec « se taire », « être silencieux », principe même de la méditation.



* "Samsara" le film de Pan Nalin (2002)
Après trois ans, trois mois et trois jours de réclusion volontaire dans un ermitage perdu du Ladakh, une région reculée au Nord de l'Inde, Tashi émerge d'une transe profonde. Il récupère ses forces vitales dans le monastère bouddhiste où il vit depuis l'âge de cinq ans. De retour auprès de ses compagnons lamas, il est soudain en proie à de dérangeantes pulsions sexuelles.
Au cours d'une expédition dans un village voisin, il fait la connaissance de Pema, une jeune femme dont il tombe amoureux. Des doutes l'assaillent et ébranlent son engagement spirituel. Apo, le moine doyen, décide alors de l'envoyer dans un ermitage où des textes tantriques l'initieront aux mystères de la vie sexuelle. Tashi comprend qu'il doit vivre certaines expériences s'il veut un jour y renoncer. Il choisit de quitter le monastère et de rejoindre le monde des hommes, Samsara.

mardi 17 février 2015

O Toi, Petite Graine de rien du Tout...


O toi Petite Graine de rien du Tout...Grand est ton Esprit !
D'un rien naît l'infini du Tout.

O toi potentiel de Vie,
L’éternité t'est offerte !
D'une vie naît toutes les autres.

Tu te répands au mille vents...
Sous le Ciel protecteur
Jusqu'à la Terre promise,

 
O toi Petite Graine de rien du tout...
Tu te caches dans l'obscurité
Pour te préparer à un bel avenir...

L'Esprit vif de l'Enfant

Naissance de Kirikou http://www.michelocelot.fr

L’expérience acquise à travers l’exploration des dimensions physique et émotionnelle invite le jeune enfant à une révélation de soi-même qui s’exprime par sa sensibilité singulière qu’il manifeste dans l’attirance ou l’aversion à certaines personnes ou certains objets par exemple. Il développe sa capacité à émettre des souhaits, des désirs et des rêves que ses talents tout particuliers viendront ou non concrétiser. Rares sont ceux qui naissent en ayant la conscience d’eux-mêmes comme Kirikou[1], mais les parents conscients peuvent accompagner ce processus inné de compréhension de l’enfant[2] pour qu’il accède un jour à l’autonomie. L’enfant a soif de connaissance et n’a de cesse de chercher à comprendre et résoudre, tout comme le prince Siddharta partant à la quête de ce qui pourrait soulager la douleur sur terre. Dans le bouddhisme, l’ignorance est un poison et l’enfant le sait dans sa persévérance à questionner, ce qui souvent irrite ses parents, trouvant qu’il pose beaucoup trop de questions. Peu de parents établissent un vrai dialogue avec leur enfant et rares sont ceux qui lui demandent : « Qu’est-ce que tu en penses, toi ? » alors même que le témoignage de l’enfant peut représenter un enrichissement extraordinaire. Dans la société moderne, l’enfant n’apprend pas toujours à réfléchir et à utiliser ses pensées – son esprit - pour orienter ses actions et paroles et donc pour s’élever et devenir un être « sensé ». Il grandit souvent en accumulant un savoir sans accéder à la connaissance – fruit de son expérience en conscience - alors que c’est la nature même de cette connaissance qui lui permet de maîtriser sa vie.


[1] Ocelot M. (1998). Kirikou et la sorcière. Film DVD. Kirikou se met à parler : « Mère, enfante-moi ». Sa mère lui répond, assise en position d’accouchement : « Un enfant qui parle dans le ventre de sa mère s’enfante tout seul ». Kirikou sort du ventre de sa mère et dit : « Je m’appelle Kirikou. Mère, lave-moi. » Sa mère répond : « Un enfant qui sort du ventre de sa mère tout seul se lave tout seul ». Il aperçoit une coquille rempli d’eau et il plonge dedans et demande : « Mère, où est mon père ? ». Sa mère l’informe alors des actions de la sorcière qui a « fétiché » tous les hommes du village. A partir de ce moment, Kirikou n’aura de cesse de vouloir libérer son père et son village en combattant la sorcière. Il sera aidé par son intelligence et son grand-père qui fait partie d’un autre monde…il traversera les épreuves pour libérer son village, y compris la sorcière.
[2] Dans la tradition amérindienne, la quête de vision de naissance effectuée par les enfants au moment d’entrer dans le monde adulte leur permet d’accéder à leurs talents et de les concrétiser dans une « fonction particulière » au sein du groupe..

L'Ours au Croissant de Lune de Clarissa Pinkola Estes


Lune de l'Estérel
L'Ours au Croissant de Lune

Il était une fois une jeune femme qui vivait dans une forêt de pins odorants. Depuis des années, son mari était parti à la guerre. Quand il fut enfin libéré, rentra chez lui dans une humeur de chien. Il refusa d'entrer dans la maison, et il passa son temps dans la forêt, la nuit comme le jour.
A l'annonce de son retour, la jeune femme fut folle de joie. Toute excitée, elle courut faire des achats, revint, cuisina, repartit, recommença. Elle prépara des plats et des plats, trois sortes de poissons, trois sortes d'algues, de grosses crevettes oranges froides, des monceaux de riz blanc saupoudré de piment rouge, des bols et des bols d'exquis fromage de soja.
Avec un sourire timide, elle porta la nourriture dans la forêt et, s'agenouillant devant son époux épuisé par la guerre, elle lui offrit le superbe repas qu'elle avait préparé. Mais il se leva d'un bond et donna un coup de pied dans les plateaux. Le fromage de soja se renversa, les poissons sautèrent en l'air, les algues et le riz s'éparpillèrent sur le sol et les grosses crevettes oranges roulèrent sur le sentier.
"Laisse-moi seul !" rugit-il. Il lui tourna le dos, dans une rage telle qu'elle eut peur. Et cela se reproduisit jusqu'à ce qu'en désespoir de cause, la jeune femme finisse par aller trouver la guérisseuse qui vivait à l'extérieur du village, dans une caverne.
"La guerre a profondément meurtri mon mari, dit-elle. Il est perpétuellement furieux et il ne mange rien. Il veut vivre dehors et non plus avec moi, comme avant. Pouvez-vous me donner une potion qui le rendra aimant et attentif comme avant ?"

Le père, un élan vers l'avenir pour l'enfant




Spirale et Nombre d'Or
La théorie de l’attachement révèle que le père, dans un élan vers l’avenir, a un rôle socialisant qui favorise, à travers le jeu et le respect des règles, le développement psychomoteur et l’intégration sociale. C’est avec le père que l’enfant apprend à parler correctement car ce dernier est obligé de faire plus d’effort pour se faire comprendre contrairement à la mère qui entretient souvent un « langage bébé » et la télépathie (la mère devine les besoins de l’enfant). Le père transmettrait donc le modèle sémantique (réponse conforme aux attentes sociétales et contenu manifeste des représentations) alors que la mère activerait la transmission du contenu latent basé sur les informations bibliographiques, l’expérience subjective (D. Cupa, 2000). C’est à travers la mère que l’enfant découvre ses origines et son intimité, « son jardin secret ».


Le passé et le futur se conjuguent alors dans un éternel présent où le couple fait l’expérience d’être parents[1]. « Le père « stimulant » dans une situation de jeu et la mère « réconfortante » dans une situation de stress permettent à l’enfant de trouver sa place sur le continuum attachement-exploration » (Grossman).



Extrait du livre  "L'Esprit de Famille, une invitation à méditer"




[1] Dans la plupart des traditions incluant l’activité spirituelle dans la vie quotidienne, l’enfant naît et grandit selon trois temps forts : de 0 à 7 ans l’évolution se fait à travers la relation à la mère et la femme en général, de 7 à 14 ans, l’évolution se fait à travers la relation au père et aux hommes en général et de 14 à 21 ans elle se fait à travers les deux parents, la mère et le père, l’homme et la femme, le masculin et le féminin, le groupe, la famille et la société. On comprend que l’enfant se structure d’abord sur les bases de son passé (d’où il vient), ensuite sur les bases de son futur (où il va), pour bien poser les bases du présent (qui il est).

D'où viennent les bébés ?

Zodiac de Dendéra (Louvre)*

Depuis toujours, la question reste posée : d'où viennent les bébés ?

Entre ceux qui pensent que l'être humain arrive telle une Tabula Rasa et ceux qui pensent que nous avons déjà eu beaucoup de vies, il existe une déclinaison de possibilités qui dépend du système de valeurs et de croyances de chacun.

La majorité des parents en Occident FONT un enfant tandis que dans les cultures plus traditionnelles les parents ACCUEILLENT un enfant.
Que savons-nous vraiment de notre conception ?
Sommes-nous faits que de chaire et de sang ?
La génétique supplante-t-elle notre incarnation ?
Qu'en est-il de tous les phénomènes inexpliqués autour de la naissance ? Qu'en est-il des enfants qui parlent spontanément une autre langue que celle de sa famille, les génies qui semblent maîtriser un art ou une science sans avoir besoin d'apprendre, les enfants qui témoignent d'une vie passée riche de détails, etc. ?
Pourquoi certaines civilisations accordent une importance particulière au rituel de naissance ? Pourquoi certains chassent le mauvais oeil, d'autres déterminent le prénom après un certain nombre de jours, d'autres présentent un objet à de jeunes enfants considérant qu'ils lui appartenaient dans une vie précédente ?

La question est vaste !

De Mère à Fille...L'Harmonie des Femmes


Le lien à soi en tant que Femme mûrit à travers le temps et l’espace. De la graine de femme à la femme mûre, de l’innocence à la sagesse, c’est un chemin qui invite à découvrir son corps et ses sensations, son cœur et ses émotions, son esprit et ses pensées. Une découverte progressive de soi qui permet  d’accueillir sa vérité intime, de l’exprimer et de la partager.

Un dessein pur et simple telle l’énergie de la Lune qui révèle les plus belles qualités de la nature féminine : patience, compréhension, attention, tendresse, consolation, guérison, intuition, clairvoyance…

Un dessein pur et simple qui semble à l’épreuve de la médicalisation et de la "technologisation" de notre mode de vie. Comment garantir la santé de nos filles, futures mères des générations à venir et Gardiennes de l’Amour sur Terre ?

De tout temps et en tout lieu, certaines femmes ont le sens inné de l’équilibre intérieur. « Femme-Médecine » dans l’âme, elles savent qu’une femme en bonne santé est une femme qui sait s’écouter, comprendre et résoudre dans le silence intérieur de son être. Elle acquière peu à peu la connaissance de ce qui lui convient tant pour son corps que pour son cœur et son esprit et elle met tout en œuvre pour préserver l’équilibre. L’ordre naturel est son credo car pour elle, la nature est bien faite, il suffit juste de lui faire confiance : l’expérience d’être au féminin l’initie à la connaissance intuitive !

La Source des Femmes, la sagesse d'enfanter...


Lorsqu'il ne reste plus que l'essentiel (un village, une terre aride, une lumière qui s'éteint avec le soleil...), nous découvrons toutes les nuances de ce que les hommes et les femmes d'une communauté peuvent vivre dans l'expérience de la famille...

"La Source des Femmes" révèle que l'enfant se mérite si l'on souhaite qu'il naisse et grandisse libre de toutes fausses croyances...

Une femme et un homme conscients de la réalité qui les entoure...
Un homme et une femme seuls contre une mauvaise habitude bien prise depuis si longtemps par la communauté...
Une femme et un homme remplis d'espoir pour un monde meilleur...
Un homme et une femme dans la confiance et le respect mutuel...

Le tout soutenu par la vieille femme sage et le vieil homme sage...

Chacun est libre de la voie qu'il empreinte...
Nous sommes chacun responsables de nos malheurs ou nos joies....
En tant que femme, en tant qu'homme, chacun vit ce qui est lové dans l'esprit...
le corps devient le réceptacle de nos visions les plus sombres ou les plus nobles...
Chacun est libre de la voie qu'il empreinte...
Nous créons notre sillon à chaque pas que nous foulons...
Quels pas valent la peine d'être vécus ?
Quelle famille souhaitez-vous vivre ?

"La Source des Femmes" est un film magnifiquement réalisé à la fois touchant et drôle qui illustre parfaitement bien la naissance d'une famille libre...

Merci à toute l'équipe du film pour cette Oeuvre !

Apprivoiser la Lune, c'est apprivoiser la Nature en Soi



Apprivoiser la Lune
C'est apprivoiser la Nature en Soi


De Lune en Lune,
De Pleine à Nouvelle,
Le corps bouge, sent et mûrit...
Le cœur vibre, ressent et pacifie...
L'esprit pense, perçoit et "sérénise"...

En d'autres Temps,
En d'autres Espaces,
Les Femmes prennent le temps,
La patience est leur alliée,
Telles les gardiennes d'un jardin secret.

Au rythme des Lunes,
Elles se laissent traverser par la vie,
Le corps danse et chante,
Le cœur écoute et aime,
L'esprit voyage et comprend.

Au rythme du Soleil,
Les Hommes protègent les flots de la vie,
Ils s'accordent et partagent,
Ils respectent et soutiennent,
Ils dansent, chantent, écoutent, aiment, voyagent et comprennent.

Le Cercle de Lunes,
Un temps pour soi qui invite à une écoute intérieure pure et simple,
Un espace pour toutes qui invite à partager ce que l'on accueille,
Un jardin à cultiver au rythme des Lunes,
Une terre à explorer,
Un univers à découvrir...

Finies les fins de journées stressantes avec les enfants !

"Massage pour petites mains"*

La journée, le bain, le diner, et....envie de se poser !
Envie d'une soirée dans le calme
De ne plus rien faire, de ne plus donner...
Pressé que les enfants s'endorment
Pour enfin respirer !

Et pourtant...les enfants s'animent comme si demain était déjà là !
Envie de jouer, de questionner, de rire et de courir !
Ils ne s'arrêtent donc jamais ?


Dormir, c'est comme manger et aimer, cela s'apprivoise...
Dormir, c'est entrer dans le monde du Nagual, l'autre monde...

Le monde d'où vient l'enfant,
Le monde dont tout le monde vient et retourne un jour...
Sans le savoir, nous y allons tous chaque nuit.
Pendant que le corps se repose, l'esprit voyage !
Alors, comment préparer les enfants à voyager ?
Une histoire, un massage...

Mais pas n'importe quelle histoire,
Une histoire que l'enfant choisit,
Une histoire d'hier, d'aujourd'hui ou de demain,
Une histoire qui le fait voyager et l'entraine vers le monde du rêve...
Pour mûrir à soi-même dans le calme et le silence de la nuit.
Les enfants adorent les histoires "Raconte-moi une histoire quand tu étais petit"
C'est la transmission familiale, c'est l'apprentissage de la vie.

Et puis, pas n'importe quel massage,
Un massage qui détend tout le corps et l'entraîne vers le monde du rêve...
Pour s'abandonner, lâcher prise et accueillir de nouvelles expériences.
Un massage qui permet de braver ses peurs les plus terribles,
Les enfants adorent les petites bêtes toutes gentilles qui se promènent sur leur dos
"Elle monte elle monte elle monte elle monte et redescend !"

Finies les fins de journées stressantes
où les parents attendent que les enfants s'endorment enfin...

Le soir, c'est l'occasion de se poser oui,
Mais de se poser avec ses enfants
Pour prendre un vrai temps de partage, entre histoire et massage.
Un temps pour se dire les choses,
Un temps pour écouter et comprendre,
Un temps pour résoudre et créer,
Un temps pour s'aimer tout simplement.

Ils dorment, ils grandissent, ils mûrissent, sereinement, sous la voie lactée !
"Faîtes de beaux rêves !"

A découvrir...

* Un très beau livre à "pratiquer" : "Massage pour petites mains" de Dominique Dumont et Isabelle Charbonneau Aux Editions Héritage (dominique et compagnie.com) - Canada

- Un livre de vulgarisation très clair et convaincant pour les intellectuels qui veulent découvrir de manière scientifique (entre physiologie et psychologie) les bienfondés du massage "L'ocytocine : l'hormone de l'amour" de Uvnäs Moberg aux Editions Le Souffle d'Or - Suède

- Pour les références livresques concernant les histoires du soir :
une dose d'intuition pour offrir de beaux livres en résonance avec vos enfants et leurs centres d'intérêt
et une belle ouverture de cœur pour raconter des histoires de quand vous étiez petit...une  invitation à mûrir à soi-même dans l'innocence de l'esprit attentif de l'enfant !