Planche de Médecine Tibétaine Conception, gestation et naissance |
C’est dans l’union de deux corps qu’un nouvel être physique naît sur terre. Dans l’intimité de deuxregards qui se croisent, de deux sons qui se confondent, de deux souffles qui s’accordent, de deux bouches qui se goûtent, de deux peaux qui se touchent, de deux corps qui s’accueillent…un enfant est conçu.
C’est
dans le ventre d’une mère que l’enfant se développe par l’effet de la
fusion, de la division, de la multiplication et de la spécialisation des
cellules. Dans l’intimité la plus totale, les corps de la mère et de
l’enfant en devenir créent un lien qui se manifeste dans la matière par
le cordon ombilical et les échanges placentaires. Le sang participe
alors à la création d’une nouvelle vie.
C’est
dans les tensions de la chair que la jeune femme accouche et que
l’enfant naît, accueilli par la présence physique du père. Dans
l’intimité plus ou moins préservée par la culture occidentale, une famille vient de naître physiquement sur terre. Le
processus de vie est à l’œuvre dans la matière. Que les parents en
aient conscience ou non, il s’élabore et se développe constamment, à
l’infini, jusqu'au seuil de la mort physique. Ainsi,
devenir parents dans la dimension physique, c’est être conscient de ce
qui se vit dans sa chair. De l’acte d’amour entre l’homme et la femme à
la promenade main dans la main avec son enfant, c’est faire l’expérience
d’être parent à travers son corps : la chaleur et la douceur de la peau
d’une petite main dans la sienne, la lumière d’un regard innocent, la
mélodie de paroles enfantines, etc. autant de mouvements et de sensations qui nous révèlent la conscience de soi en tant que parent physique.
La méditation permet aux parents de développer la conscience de soi dans la dimension physique, c’est-à-dire la capacité à se sentir vivant dans son corps, son temple. C’est l’occasion d’apprendre à développer notre acuité sensorielle afin d’apprécier les « plaisirs de famille » en tant que parents. Tous les gestes de tendresse
constituent une source de détente - véritable anti-stress - par la
libération d’ocytocine dans l’organisme (Uvnäs Moberg, 2009). Ainsi
l’accouplement, les baisers, les caresses ou les massages[1]
sont autant d’actes et de gestes simples qui non seulement témoignent
nos sentiments à l’Autre mais engendrent une modification biochimique
dans le sang qui s’avère propice au bien-être. L’homme et la femme
deviennent amants et transmettent cette tendresse à l’enfant.
[1] « L’idée reichienne de massage destiné à détruire « la cuirasse du corps » n’a pas été largement divulguée »
(M. Odent, 1976) alors que les dernières études scientifiques, dont
celles de K. Uvnäs-Moberg, précisent l’efficacité physiologique d’un tel
geste.
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