Extrait du Livre:
C’est dans l’union de deux cœurs qu’un nouveau cœur se met à battre sur terre. Dans le rythme de deux cœurs en confiance et sans peur, en paix et sans colère, en joie et sans tristesse, la surprise est grande…un enfant est conçu.
C’est
dans le rythme du cœur de la femme enceinte que l’enfant développe en
lui sa propre rythmique cardiaque. Dans l’intimité la plus totale, les
cœurs de la mère et de l’enfant en devenir créent un lien qui se
manifeste à travers les émotions maternelles que l’enfant accueille dans
un « état primordial ».
C’est
dans l’accélération cardiaque que la mère accouche et l’enfant naît,
accompagné par le cœur de l’homme qui bat à l’unisson de ceux qu’il
aime. Dans une joie intense, une famille vient de naître
émotionnellement sur terre. Des larmes coulent, des sourires se
dessinent sur chaque visage, c’est le « moment magique » dont il est si difficile de parler tant la profondeur du sentiment est grande. Le
processus émotionnel est à l’œuvre dans le cœur. Que les parents en
aient conscience ou non, il s’élabore et se développe constamment, à
l’infini jusqu’au dernier battement de cœur. Ainsi, devenir parents dans
la dimension émotionnelle, c’est être conscient de ce qui se vit dans
son cœur. De l’acte d’amour entre l’homme et la femme à la
promenade main dans la main avec son enfant, c’est faire l’expérience
d’être parent à travers ses émotions : un éclat de rire, un cri, une
larme, une moue, un pincement de cœur, etc. autant d’expressions
physiques réelles ou imagées de notre vie émotionnelle qui conduisent
petit à petit vers le sentiment d’amour. Tout notre corps exprime ainsi
ce que notre cœur ressent et nous révèle la conscience de soi en tant
que parent émotionnel.
Développer la conscience de soi dans la dimension émotionnelle, c’est écouter son cœur[1], exprimer ses émotions et aimer jusqu’à éprouver un profond sentiment d’amour et de compassion. Le Dalaï-Lama (1998)[2] nous dit que « puisque
la nature humaine est fondamentalement bonne, la meilleure solution est
d’en revenir à nos sentiments humains fondamentaux : l’amour et la
compassion ».
[1] Jacq C. (1998). La sagesse vivante de l’Égypte ancienne. Robert Laffont, Paris « Le
cœur. L’Ennéade a créé la vue au moyen des yeux et l’entendement au
moyen des oreilles, et la respiration au moyen du nez. Les organes
élèvent les perceptions jusqu’au cœur. C’est grâce au cœur qu’existe
toute connaissance, la langue formule ce que le cœur a conçu. Ainsi
naquirent toutes les puissances créatrices, l’être et le non-être
(Atoum) et son Ennéade. Toute parole divine se manifeste en fonction de
la pensée du cœur et de la formulation de la langue. Ainsi furent créées
les énergies créatrices et les qualités de l’être. Ainsi furent
engendrés toutes les nourritures et tous les aliments bienfaisants,
grâce au Verbe. Ainsi fut donnée la vie au juste et la mort à l’individu
inique. Ainsi furent créés tous les modes de travail et tous les types
d’artisan, l’action des mains et le mouvement des jambes, la mobilité de
chaque membre, conformément à l’ordre du cœur conçut et que la langue
formule, ordre qui créé continuellement la signification de chaque chose ». Pierre de Shabaka.
[2] Sa Sainteté le Dalaï-Lama (1997). Guérir la violence. Plon, Paris.
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